L’Angleterre pourrait devenir un terrain de chasse où Paris aurait ses nouvelles habitudes. La performance à Anfield avec une qualification face à Liverpool en huitième de finale retour de la Ligue des champions a marqué les esprits.

Ce mardi 15 avril 2025, dans la nuit de Birmingham, le club français aura l’occasion de solidifier son nouvel amour avec ce pays des îles britanniques. Vainqueur à l'aller au Parc des Princes (3-1), Paris Saint-Germain veut confirmer sa domination face à Aston Villa pour filer en demi-finale de la Ligue des champions.

Ce PSG qui s’apprête à braver la nuit anglaise vient avec des certitudes acquises au cours de la saison. « Au fil du temps, les scénarios changent autour de nous. On est passé du pessimisme maximum qu’on a vu au début de la saison jusqu’à un excès de motivation et de joie qu’on est en train de voir en ce moment. La clé dans ces cas-là, c’est la maturité qu’on voit malgré la jeunesse de mon équipe, cette capacité à oublier tout ce qui se passe autour et à rester centrer sur le jeu », a expliqué le coach espagnol en conférence de presse, lundi. 

L’équipe a aussi un collectif qui sait attaquer ensemble et défendre en bloc. A cela s’ajoute des individualités bien inspirés depuis quelque temps à l’image de Dembélé plus décisif que jamais, de Doué, un jeune de 19 ans qui éclabousse par son talent et Barcola qui passe une bonne saison.

En milieu de terrain, Paris dispose des joueurs complémentaires qui savent soutenir le jeu de leur partenaire et trouver les attaquants dans de bonnes conditions. Mais le technicien tempère : « Parce que rien n’est fait, ça n’est pas encore joué. Ça va être difficile et on s’attend à souffrir. Si on est prêts à souffrir, c’est qu’on est prêts à remplir l’objectif qui est la victoire. » 

Le 12e homme va-t-il suffire ?

Luis Enrique n’a pas tort, car les Parisiens devront rester vigilants et solides dans l'ambiance incandescente de Villa Park, où le fougueux gardien argentin Emiliano Martinez et ses partenaires sont intraitables cette saison. Ils n'ont essuyé que deux défaites dans leur antre : contre Arsenal en août en championnat et face à Crystal Palace en octobre en Coupe de la Ligue. 

Le club anglais veut compter sur les plus de 40.000 supporters de Villa Park, véritables 12e homme pour faire basculer ce soir parmi les grandes soirées européennes de ces dernières années. Aston Villa a regagné de la confiance en étrillant samedi 12 avril, Southampton, à l'extérieur (3-0).

Si Paris « contrôle ses émotions » comme le demande Luis Enrique et garde le même sérieux au match retour, il pourra vite entrevoir, dans le match, une deuxième demi-finale en deux ans.

Dortmund contraint à un grand exploit

Dans la seconde rencontre de la soirée que les amoureux du football veulent folle, le Borussia Dortmund joue le Fc Barcelone intenable ou presque en cette deuxième partie de saison. Emmené par un trio offensif irrésistible sur la scène européenne, le club espagnol s'avance comme le grand favori de la Ligue des champions 2025.

La qualification du Barça pour les demi-finales de la compétition ne ressemble qu'à une formalité, après la raclée infligée au Borussia Dormtund (4-0) lors de la manche aller, à domicile au stade olympique de Montjuic. 

A moins que le club allemand sorte le deuxième plus grand exploit de l’histoire de la compétition, remontée quatre buts avant de s’imposer. Un seul club est parvenu à refaire un handicap de quatre buts ou plus en 70 ans. Il s’agit de l’adversaire du jour, le FC Barcelone contre le PSG lors de la célèbre « remontada » de 2017 (défaite 4-0 à l'aller, victoire 6-1 au retour).  

« Nous devons essayer de gagner. Si cela suffira pour passer, je ne sais pas », a glissé le directeur sportif de Dortmund, Lars Ricken. Il parle du « plus grand exploit dans l'histoire du Borussia Dortmund », en cas de qualification pour les demies du finaliste de la dernière édition. Le Barça rêve d'une sixième finale depuis son dernier sacre continental en 2015 et ne compte pas s'exposer à un exploit allemand.