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Révision de la constitution : Jacques Ayadji désavoue Abraham Zinzindohoué et fait un rappel

Révision de la constitution : Jacques Ayadji désavoue Abraham Zinzindohoué et fait un rappel

Dans un entretien dimanche 18 février 2024, Me Abraham Zinzindohoué a soutenu que les standards internationaux en matière électoral recommandent, dans un régime présidentiel, la tenue de la présidentielle avant les autres électorales. Une position pas partagée par Jacques Ayadji, président du parti Moele-Bénin.

Dans un entretien dimanche 18 février 2024, Me Abraham Zinzindohoué a soutenu que les standards internationaux en matière électoral recommandent, dans un régime présidentiel, la tenue de la présidentielle avant les autres électorales. Une position pas partagée par Jacques Ayadji, président du parti Moele-Bénin.

Jacques Ayadji, président du parti MOELE Bénin

Jacques Ayadji, président du parti MOELE Bénin

 

Jacques Ayadji fait un recadrage et un rappel de l’histoire des élections au Bénin à Abraham Zinzindohoué. Dans une publication sur sa page Facebook, dimanche 18 février 2024, le président du parti Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (MOELE-Bénin) s’est dit « troublé » et « embrouillé » par une sortie médiatique de l’ancien ministre et spécialiste du droit électoral un peu plus tôt dans la même journée du dimanche sur l’ordre des élections.

 

 

 

Dans un entretien à ESAE Tv, télévision en ligne, l'ancien ministre et spécialiste du droit électoral a jugé qu'une inversion de l'ordre actuel des élections au Bénin est nécessaire. 

 

 

« Nous sommes dans un régime présidentiel avec des contre-pouvoirs. Quand vous êtes dans un tel régime, les standards internationaux, le standard républicain, le standard démocratique, c’est de commencer les élections par l’élection du président de la République », a déclaré Abraham Zinzindohoué.

 

 

Il justifie la nécessité de la tenue de la présidentielle avant les élections législatives par l'impératif de la bonne gouvernance. Pour la bonne gouvernance, a-t-il expliqué, « la concordance, la stabilité pour la bonne gouvernance obligent les mêmes électeurs qui ont choisi le président de la République à donner la majorité à son ou ses partis qui le soutiennent ». 

 

« Contre-vérités »

 

Ces propos de Me Abraham Zinzindohoué n’ont pas laissé indifférent Jacques Ayadji. Le président du parti MOELE-Bénin pense que l’ancien ministre a distillé des contre-vérités dans l’opinion en ce qui concerne l’ordre des élections.

 

 

« À quand remonte dans notre pays, l'adoption de ce type de régime dans lequel le technicien nous enseigne que l'élection présidentielle doit précéder les élections législatives ? Est-ce en 1990 à travers la Constitution du 11 décembre 1990 ? », a-t-il interrogé avant d’enchainer : « Si oui, pourquoi les élections législatives de 1991 ont-elles précédé l'élection présidentielle de la même année ? Pourquoi le même ordre a été observé en 1996, 2001, 2006 et ainsi de suite ? »

 

 

Le président du parti MOELE-Bénin rappelle que les premières élections constitutionnelles après l'adoption et l'entrée en vigueur de la Constitution du 11 décembre 1990 ont eu lieu respectivement le 17 février 1991 (pour ce qui concerne les élections législatives) et le 10 mars 1991 (pour ce qui concerne le premier tour de l'élection présidentielle). Ceci, pour montrer que les élections législatives ont précédé l'élection présidentielle.

 

 

Après ce rappel historique, Jacques Ayadji appelle Me Abraham Zinzindohoué à bien vouloir éclairer la lanterne des Béninois si le Bénin a-t-il eu entre-temps, après l'adoption de la Constitution du 11 décembre 1990, un régime parlementaire.

 

 

 

« Si d'aventure, ce rappel historique vous permet de vous rendre compte que vous êtes en erreur, remontez au créneau pour corriger le tir car on ne cite pas comme vous l'avez fait des personnalités de la trempe de celles que vous avez citées, en l'occurrence Jérôme Carlos, Paulin Hountondji , Stanislas Spero Adotevi et autres de regrettée mémoire pour distiller des contre-vérités dans l'opinion », a-t-il conclu.

 

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