Une réunion multipartite de haut niveau à Cotonou, visant à mobiliser un financement durable pour l'élimination du paludisme, du VIH/Sida, de la tuberculose, ainsi que le renforcement du système de santé national. Œuvre du Caucus des parlementaires pour l'élimination du paludisme au Bénin, elle s’est tenu, vendredi 26 septembre 2025 à Cotonou. Cette initiative, soutenue financièrement et techniquement par SpeakUpAfrica, s'inscrit dans le cadre du plaidoyer pour la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial.
Ce plaidoyer est essentiel pour atteindre un objectif ambitieux : réduire de 64% la mortalité liée au VIH, à la tuberculose et au paludisme d'ici 2029. Pour ce faire, il est nécessaire de mobiliser dès maintenant 18 milliards de dollars, ce qui permettra de sauver 24 millions de vies au cours des quatre prochaines années. Afin de contribuer efficacement à cette dynamique, le caucus a réuni divers acteurs clés, y compris des représentants gouvernementaux, la société civile, le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Franz Okey, conseiller régional au plaidoyer pour SpeakUpAfrica, a insisté sur la place stratégique des parlementaires dans la mobilisation des ressources domestiques, indispensables pour garantir la réussite de cette huitième reconstitution.
Anita Wadagni, représentante du ministre de la Santé, a souligné l'importance de cet échange multipartite pour explorer des pistes de diversification des sources de financement dans la lutte contre ces grandes pandémies. L'ouverture officielle des travaux par le député Constant Nahum a été marquée par ses remerciements au président de l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou, qui avait donné son accord pour la tenue de cette réunion.
Le programme de la rencontre comprenait cinq présentations suivies de débats et discussions approfondies. Les participants ont pu faire le point sur l'état actuel des financements du Fonds mondial, les insuffisances liées au retrait des subventions américaines, et les conséquences des coupes budgétaires sur les projets financés. L'impact des maladies sur les communautés a été abordé sous l'angle des droits humains, de l'équité et des questions de genre, mettant en lumière les défis sociaux et sanitaires qui en découlent.
Les échanges ont également porté sur les grandes priorités des programmes de santé qui seront ciblées dans le prochain cycle de financement, ainsi que sur la nécessité d'une réflexion collective forte autour du cofinancement pour la période 2027-2029.
Le volet final de la réunion a été consacré à l'adoption d'un message de plaidoyer, dit « appel de Cotonou », lu par le député Natondé AKÉ. Les parlementaires ont réaffirmé leur engagement sans faille à œuvrer pour sauver des vies, protéger les communautés et bâtir une Afrique résiliente et en meilleure santé.
Ils ont pris un engagement formel pour renforcer et accroître les ressources domestiques destinées à la santé, notamment pour assurer un financement pérenne de l'élimination du paludisme, du VIH et de la tuberculose. Ils ont également promis de soutenir les réformes et législations nécessaires à la construction d'un système de santé plus solide, équitable et accessible à tous les citoyens.
Enfin, un appel a été lancé à tous les donateurs, missions diplomatiques, membres de la diaspora, gouvernements partenaires, investisseurs philanthropiques africains et dirigeants du secteur privé pour intensifier leur engagement dans ce combat commun pour la santé publique au Bénin et en Afrique.
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