Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national de la FCBE
C’est un secret de polichinelle depuis quelques jours. La Force cauris pour un Bénin émergent n’est pas favorable à la révision de la constitution dans le contexte actuel. « Nous estimons, autant que faire se peut, que nous puissions éviter la révision de la constitution dans la situation actuelle », a déclaré Paul Hounkpè au sortir d’une audience accordée par le Chef de l’Etat mardi 30 janvier 2024 à une délégation du parti FCBE.
A la faveur d’une sortie médiatique mercredi 31 janvier 2024, le parti a réaffirmé son opposition à la réforme constitutionnelle dans le contexte actuel. « Au niveau des FCBE nous disons non, fermement non à toute révision opportuniste, non consensuelle de la constitution », a déclaré Alain Adihou, conseiller politique au sein de la FCBE.
Le parti FCBE estime que le contexte ne s’y prête pas. « La constitution révisée comporte toujours des insuffisances (…). En engagement une démarche hautement technique dans un contexte apprécié par tous, donc le consensus, on doit pouvoir relire techniquement les différents points qui font problème. (Mais, ndlr) ces conditions ne sont pas remplies aujourd’hui », a fait savoir Alain Adihou.
Le conseiller politique au sein de la FCBE souligne que le consensus a été le socle sur lequel repose la constitution de 1990. « Quand on est sorti de la conférence nationale, ce qui a été mis en place par le constituant a fait l’objet d’une large diffusion, beaucoup de communication là-dessus. La démocratie représentative à la béninoise est basée sur le consensus », a rappelé l’ancien ministre Alain Adihou.
L’opposant béninois a fait constater que le consensus a fait défaut à l’occasion de la révision intervenue en 2019. « En 2019, la constitution de 1990 a été relue sans la participation du peuple, et également sans la participation des autres acteurs politiques en dehors de ceux qui sont à l’Assemblée nationale », a-t-il laissé entendre estimant qu’ « on ne peut pas répéter 2019 ». « Si on répète cela, on mettrait le pays en feu et en sang », craint-il.
Toute chose que la formation politique dirigée par Paul Hounkpè ne souhaite point.
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