Un réseau de faux-monnayeurs démantelé par la police républicaine. Selon le récit fait lundi 17 novembre 2025 par la police républicaine, un usager s’est présenté dans une cabine de transaction d’argent, le mardi 11 novembre 2025, pour un dépôt de 215 000 F.

Il a d’abord communiqué un numéro erroné pour distraire le gérant de la cabine. C’est à ce moment que le suspect substitue les billets authentiques par des faux, dissimulant la manœuvre derrière un unique billet authentique de 5 000 F placé en façade. Il reformule ensuite une demande de dépôt de 200 000 F et, dès validation, enfourche une motocyclette de marque Haojue pour prendre la fuite.

Le gérant du kiosque MoMo n’a pas tardé à se rendre compte de la supercherie. Il a alors alerté son voisinage qui s’est empressé de pourchasser puis de rattraper le suspect après une brève course-poursuite. L’intéressé a ensuite été conduit dans un commissariat.

Outre l’argent saisi, l’enquête a établi que le faussaire et ses complices avaient déjà réussi à infiltrer 360 000 F de monnaie contrefaite dans le circuit, montant ayant fait l’objet de plaintes distinctes. Confronté à plusieurs victimes, l’homme a reconnu les faits mais a refusé de donner l’identité de ses comparses. Il a été présenté au procureur de la République le 13 novembre 2025 et a été écroué à la maison d’arrêt de Porto-Novo.

Quelques jours après, l’un de ses complices s’est présenté au commissariat pour réclamer la motocyclette saisie. Sur les lieux, plusieurs victimes l’ont reconnu et ont assuré qu’il est en réalité le complice de l’individu arrêté.

Face à ces dénonciations, la police a procédé à la fouille de son sac. La fouille a permis aux forces de l’ordre de retrouver 1 570 000 F CFA en faux billets, exclusivement des coupures de 10 000 F, neuf cartes SIM anonymes et trois téléphones portables, dont deux iPhones, soupçonnés d’être utilisés pour coordonner les transactions frauduleuses.

Tenant compte des plaintes déposées pour l’heure, la police indique que le préjudice global s’élève à un million neuf cent trente mille (1 930 000) F CFA, mais les enquêteurs n’excluent pas que d’autres victimes se fassent connaître dans les prochains jours. L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et remonter la filière de fabrication.