Le Bénin réaffirme ses engagements en faveur d’une transition écologique accélérée et appelle à plus d’actions concrètes pour limiter les effets du changement climatique.

La conférence des parties (COP30) se tient du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil, sous la présidence brésilienne. Dix ans après la COP21, qui avait conduit à l’adoption historique de l’Accord de Paris, cette nouvelle conférence représente une étape supplémentaire pour accélérer la mise en œuvre des engagements climatiques.

Les résultats de la COP30 seront essentiels pour le respect des objectifs fixés, en particulier l’objectif de maintenir la hausse de la température moyenne de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.

Conscient de cela, le ministre béninois du Cadre de Vie, José Tonato, a alerté le monde sur l’aggravation des impacts climatiques, en particulier pour les pays les plus vulnérables lors de son intervention à la COP 30. 

« L'urgence climatique n'attend pas ; les extrêmes se multiplient, la survie de l’espèce humaine, particulièrement dans les régions sous-développées, est menacée, le temps presse », a-t-il déclaré. Pour le Bénin, les enjeux liés au climat dépassent désormais le cadre purement environnemental.

«Pour que nos efforts soient utiles et concluants, il est impératif», insiste le ministre béninois, «qu’au-delà des conférences mondiales, les actions de la solidarité internationale deviennent concrètes et tangibles»

Accès facilité aux financements climatiques, caractérisé par moins de discrimination linguistique ; accompagnement technique de qualité qui construits de réelles compétences nationale, partage équitable des technologies nouvelles sont les trois principaux points sur lesquels le Bénin pense qu’il faut donner un coup d’accélérateur.

Selon José Tonato, il devient impératif de garantir un accès réel et simplifié aux financements climatiques, en réduisant les discriminations d’ordre linguistique, de renforcer l’accompagnement technique afin de bâtir des compétences nationales durables et d’assurer un partage « équitable » des technologies indispensables à la transition.

En depit de sa faible production de gaz à effet de serre, le Bénin s’est engagé à réduire régulièrement et substantiellement ses émissions d'ici 2030. Le gouvernement, ajoute le ministre, ambitionne «surtout d’augmenter qualitativement la résilience de nos populations face aux effets du changement climatique».

Le ministre a aussi rappelé que des actions relatives à la restauration de plusieurs écosystèmes, au développement de l'accès aux énergies renouvelables, ainsi qu’à l'adaptation de l’agriculture ont été conduites dans le cadre du programme d’actions du gouvernement (PAG).

Le ministre a par ailleurs réaffirmé l’ouverture du Bénin à toutes les formes de coopération, multilatérale comme bilatérale, et à l’adoption d’innovations susceptibles d’alimenter un modèle de développement « véritablement résilient et sobre en carbone ». Il a conclu son appel par une exhortation à transformer les ambitions en réalisations concrètes : « Faisons donc de l'ambition climatique d'ici 2030 une réalité tout simplement. »