societe

Procès affaire tentative de coup d'Etat contre Patrice Talon : Boko, Homeky et Niéri condamnés à 20 ans de prison par la CRIET (fin direct )

Procès affaire tentative de coup d'Etat contre Patrice Talon : Boko, Homeky et Niéri condamnés à 20 ans de prison par la CRIET (fin direct )

Le procès de l’affaire tentative de coup d’État contre Patrice Talon aborde sa 6è journée ce jeudi 30 janvier 2025. Ce jour sera consacré aux réquisitions du ministère public et probablement la délibération.

Le procès de l’affaire tentative de coup d’État contre Patrice Talon aborde sa 6è journée ce jeudi 30 janvier 2025. Ce jour sera consacré aux réquisitions du ministère public et probablement la délibération.

Dernière ligne droite du procès de l’affaire tentative de coup d’État contre Patrice Talon au Bénin. Le procès aborde sa 6è journée d’audience.

 

Les prévenus sont déjà sur le banc des accusés. Ils sont arrivés vers 7h55 à cette audience qui devrait normalement consacrer la fin du procès.

 

A la précédente audience du mercredi 29 janvier 2025, quelques témoins supplémentaires ont été écoutés. La Cour spéciale a également procédé à la lecture des procès verbaux d’audition de Olivier Boko et Oswald Homeky devant le juge d’instruction.

 

La juridiction a choisi cette option pour rendre publics les interrogatoires des enquêtes préliminaires parce que Olivier Boko et Oswald Homéky ont refusé de déposer devant la Cour sans leurs avocats.

 

Les avocats des prévenus ont quitté le procès dès l’ouverture après avoir soulevé des irrégularités. A l’audience de ce mercredi 29 janvier 2025, le conseil de l’Etat béninois, Maximin Cakpo Assogba a fait ses demandes vis-à-vis des mis en cause.

 

L’avocat a demandé à la Cour de retenir les prévenus dans les liens de la détention à des peines qu'il plaira au ministère public de requérir. Il a demandé à la Cour de contraindre les prévenus à payer solidairement la somme de 77 milliards de FCFA. Il a également demandé la confiscation des biens connus ou non de Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Niéri. 

 

Les réquisitions du ministère public sont attendues ce jour. Le procureur spécial Mario Mètonou avait demandé une suspension à la précédente audience pour ses réquisitions.

 

 

Reprise du procès

 

C’est réparti pour une nouvelle journée de procès dans l’affaire tentative de coup d’Etat. La Cour a fait son entrée dans la salle d’audience à 9h 38 et a déclaré l’audience reprise. 

 

Elle a convoqué les prévenus à la barre. L’avocat de l'État remet une pièce à la Cour. Il s’agit d’un procès-verbal de constat de ce que les prévenus ont été assistés.

 

 

Il dit que les prévenus ont bénéficié constamment des conseils de leurs avocats. Cette observation de l’avocat de l’Etat a fait sourire l’ex-ministre Oswald Homeky. 

 

Olivier Boko dit qu’il ne sait pas d’où vient le procès-verbal en question. Il conclut que la Cour appréciera. 

 

 

Les réquisitions du ministère public

 

Le ministère public représenté par le procureur spécial prend la parole après le renvoi par la Cour des prévenus à leurs places. La Cour a fait savoir que le procureur spécial lui a confié qu’il prendrait beaucoup de temps pour ses réquisitions. 

 

« Je suis plongé dans un dilemme cornélien, plongé dans un conflit entre l’amitié, l’affection et le devoir. (…) Je vous connais tous mais le devoir m’appelle », commence le magistrat. 

 

Le ministère public présente ses réquisitions en trois parties : 

-Qu'est-ce que s'est passé ?

-Le projet est-il réaliste ou réalisable ?

-Les infractions poursuivies ont-elles un sens en droit?

 

Le ministère public fait une clarification sur l'affaire. "Notre dossier, fait-il savoir, n'est un dossier de Coup d'état. Nous ne jugeons pas une infraction de coup d'État. Mais plutôt un complot contre l'autorité de l'État. C'est un complot en vue de commettre l'attentat contre l'autorité de l'État".

 

L'élément légal dans ce dossier est défini par l'article 193 du code pénal. L'élément matériel : les preuves qui ont été réunies.

 

Acquittement requis au profit de 03 prévenus

 

Le procureur spécial a requis ‘acquittement au profit de Hugues Adjigbékou, comptable de Rock Niéri, de Corneille Gbaguidi gérant d’une société appartenant à Rock Niéri et de Ganiou Sanoussi, chauffeur de l’épouse de l’ex-ministre Oswald Homeky. 

 

Selon lui, les trois étaient des agents d'exécution. Ils ignoraient, selon le procureur, ce que les fonds et les actes de leurs patrons avaient pour objectif de faire un coup d'État. 

 

Le procureur a précisé que Hugues Adjigbékou a été placé sous mandat de dépôt parce qu'il a essayé de fuir quand l'affaire a éclaté.

 

Ce qui est reproché à Oswald Homéky 

Oswald Homeky, coupable selon le ministère public
Oswald Homeky, coupable selon le ministère public

Même quand il était ministre, il n'a jamais fait de don au chef de la garde républicaine. Mais alors qu'il n'est aux affaires et au moment où il aurait besoin de ressources, il est devenu généreux envers le Colonel Dieudonné Tévoédjrè. 

 

Sa générosité a consisté en des cadeaux et s'est élargi également à la souscription d’un assurance prestige pour le commandant de la garde républicaine. 

 

Le but de la manœuvre est de montrer au commandant qu'il s'intéresse à lui. Cette générosité de la part d'un homme qui vient de perdre ses fonctions n'est pas neutre, selon le ministère public. La précipitation avec laquelle le cadeau a été fait laisser entrevoir que c'est pour un but précis. 

 

"Il n'y a aucun doute que cet enchaînement de générosité a pour objectif de briser la loyauté du commandant de la garde républicaine", pense le ministère public. 

 

La résolution de réaliser l'attentat ne s'est pas manifesté que dans les gestes de générosité mais également des actes matériels notamment le montant de 1,5 milliard retrouvé à son domicile.

 

Oswald Homéky, dit le procureur, a justifié cet argent comme ses économies et les retours de ses investissements. Le ministère public fait savoir que Oswald Homéky a varié dans ses dépositions au sujet de la destination de la somme d’argent retrouvée à son domicile. 

 

En premier, il a déclaré que c'était l'argent qui servira à l'investissement de ses activités dans plusieurs pays. Après, il a fait savoir que le montant était destiné à financer les activités de la dynamique OB26.

 

Le ministère public relève 03 comportements suspects de Oswald Homéky le jour son arrestation :  il a décidé d'accueillir lui-même ses invités, il a ouvert et fermé son portail en éloignant ses agents de sécurité, puis a interdit ses agents de renseigner le registre.

 

Ces comportements inhabituels sont, pour le procureur, des précautions que Oswald Homéky a pris pour que des informations ne soient pas enregistrées sur ses invités.

 

Le procureur dit que Oswald Homéky a cherché à faire adhérer le commandant de la garde républicaine et à lui fournir les moyens. Il conclut donc que l’ancien ministre des Sports est coupable des faits qui lui sont reprochés. 

 

Le cas Olivier Boko 

 

Le procureur se pose trois questions. Trois questions qui , pour lui montre, que Olivier est derrière ce coup d'État. Qui a intérêt ? Qui a les moyens de financer ? Qui a financé ?

 

Alors qui a intérêt ? 

 

Pour le procureur c'est Olivier qui a intérêt que le coup d'État soit fait. C'est de sa candidature que Oswald Homéky a parlé pour quitter le gouvernement. C'est sa dynamique que Oswald Homéky dirigeait depuis son départ. 

 

Qui a les moyens de financer ?

 

C'est Olivier Boko parce que Oswald Homéky n'est pas les moyens. Sa déclaration de son patrimoine annuel est de 70 millions. Selon le procureur Oswald Homéky gagne 70 millions par an. Donc pour lui, il ne peut pas donner 50 millions comme ça au colonel. 

 

En plus depuis les enquêtes, Olivier Boko a dit que ses revenus annuels sont de 4 milliards FCFA. Donc c'est lui peur financer selon Mario Mètonou. 

 

 

Qui a financé ?

 

C'est Olivier Boko, pense le chef du parquet spécial. Il apprend que la somme de 250 millions FCFA appartenant à Olivier Boko et rappatriée du Togo en voiture a été remise à Oswald Homéky. 

 

Des retraits successifs, selon le procureur, ont été fait au nom de Olivier Boko par le comptable de Rock Niéri.  Ces fonds ont été retracés dans le lot de l'argent retrouvé au domicile de Oswald Homéky. 

 

Le procureur conclut que Olivier Boko est le seul à même d'assurer le financement de la somme de 1,5 milliard FCFA.

 

 

Le cas Rock Niéri

 

Le procureur spécial a fait savoir à la Cour que Rock Niéri est en fuite. Un mandat d'arrêt, la mise en accusation, la convocation à la tenue du procès ont été déposés à son dernier domicile connu. 

 

 

Le ministère public fait savoir que suite aux différentes diligences, la Cour peut juger Rock Niéri à son absence. 

 

Pour le chef du parquet spécial, la fuite de Rock Niéri trahit sa position.

 

 

Peines de prison et amende requises 

 

Rock Niéri : 20 ans et 1 milliard FCFA 

Olivier Boko : 10 ans et 1,5 milliard FCFA

Oswald 10 ans et 1,5 milliard FCFA

Confiscation de la somme de 1,5 milliard FCFA retrouvée chez Oswald Homéky. Confiscation du véhicule dans lequel était l'argent.

 

 

« Je suis innocent », clame Boko

 

Olivier Boko clame son innocence

Après les réquisitions du ministère public, les prévenus sont convoqués à la barre pour leurs derniers mots dans le procès. 

 

Olivier Boko a déclaré à la barre ne pas être mêlé de près ou de loin à l’affaire complot contre l’autorité de l’Etat. « Je suis innocent », clame-t-il. 

 

Il a attaqué les réquisitions du ministère public selon lesquels, il est celui qui a les moyens de financer un attentat contre l’autorité de l’Etat. « Nous ne sommes pas dans un procès de richesse ou de pauvreté », a-t-il relevé. 

 

 

Olivier Boko est revenu sur les conditions de son interpellation par la brigade criminelle dans la nuit du 23 au 24 septembre 2024. Il a expliqué qu’il était à Casablanca au Maroc quand le chef de l’Etat l’a appelé pour lui demander de rentrer sur Cotonou au motif que l’Assemblée nationale délibérait sur la composition du Conseil économique et social. 

 

 

La délibération de l’Assemblée nationale devait se faire le lundi. Olivier Boko apprend qu’il devait rentrer dans la capitale économique béninoise la veille de cette délibération, conformément à ses discussions avec le président de la République. Mais pour défaut d’occasion, il est finalement rentré le lundi vers 1 heure du matin. 

 

Avec le président de la République, ils ont commenté les délibérations sur la désignation par l’Assemblée nationale des membres du Conseil économique et social. 

 

Tard dans la nuit, le chef de l’Etat lui a fait appel, lui demandant de venir le voir à son domicile. Olivier Boko affirme qu’il était en pyjama et sandalette. En voulant prendre le chemin, son épouse a demandé à l’accompagner. 

 

En chemin, à proximité du domicile du chef de l’Etat, dans les encablures de la direction générale de SONEB, il a aperçu des véhicules venant de derrière, à vives allures. Il a décidé de serrer sur sa droite pour les laisser passer. Mais s’est rendu compte que les occupants du véhicule en avaient après lui. 

 

Il a un temps penser qu’il s’agit d’un braquage, l’ordre lui étant intimé de baisser la tête après avoir été « arraché du volant ». Olivier Boko apprend qu’il ignorait où il était conduit avant de se retrouver dans la salle de réunion de la direction générale de la police républicaine. 

 

Olivier Boko affirme que s’il était mêlé à un projet de coup d’Etat contre Patrice Talon, il ne serait pas rentré de son voyage. Encore moins, décider de sortir de chez lui tard dans la nuit pour se rendre chez le président de la République. 

 

Il demande à la Cour de ne pas suivre les réquisitions du ministère public. Il avance comme nouveau argument à l’appui, les dépositions du commandant de la garde républicaine qui a dit n’avoir pas parlé de coup d’Etat avec Olivier Boko. "On veut me condamner par déduction", pense-t-il.

 Après avoir déclaré que l'opposé de la justice n'est pas l'injustice mais l'indifférence, il demande à la Cour de ne pas rester dans l'indifférence.

 

Oswald Homeky se défend

 

 

Au terme des réquisitions du ministère public, l'ancien ministre Oswald Homeky a tenu à faire une mise au point. Il a d'abord fait savoir devant la Cour que ne peut pas penser qu’il en veut au régime parce que fâché à cause du Code électoral voté récemment par les députés. 

 

Oswald Homeky a fait observer que le Code électoral, dans ses nouvelles dispositions, l’arrange en tant qu’acteur politique. Il donne le pouvoir aux partis de désigner leurs candidats à la présidentielle. Et ce candidat peut ne pas être membre de la formation politique qui porte sa candidature. 

 

 

L’ancien ministre dit également que le Code électoral le réjouissait parce qu’il fait obligation aux partis de désigner leurs candidats plusieurs mois avant la date de l’élection. 

 

 

Oswald Homeky s’est fait le devoir d’expliquer le chiffre de 803 sections mises en place par la dynamique OB26. Il a expliqué que ce chiffre vient du découpage politique du territoire national. 

 

 

Il a soutenu que l’argent retrouvé à son domicile devrait servir aux financements des activités des sections de la dynamique OB26, évoquant des charges de plus de 1,5 million FCFA pour chaque section. 

 

 

L’ancien membre du gouvernement Talon a fait observer à la Cour que la générosité est une vertu. Il clarifie que sa générosité envers le commandant de la garde républicaine n'a pas commencé après son départ du gouvernement comme présenté par le ministère public. 

 

 

L'ancien membre du gouvernement de Patrice Talon a confié qu'il n'est pas un homme à mettre sur la place publique ses actes de générosité mais que le chef de la garde prétorienne peut témoigner qui a répondu à plusieurs de ses sollicitations. Et ce, alors qu'il était encore au gouvernement. « Bien que le chef de l’Etat ait interdit effectivement qu’on donne de l’argent aux forces de l’ordre, que lui et moi, en tant que frères, nous nous soutenons », a-t-il fait savoir. 

 

 

Oswald Homeky s'est aussi expliqué sur la variation constatée dans ses dépositions concernant la somme d'argent trouvée à son domicile. L'ancien ministre des Sports a déclaré avoir dans un premier temps fait économie de vérité parce qu’il pensait le colonel Tévoédjrè qu’il a sollicité en « danger ».

 

L’ancien ministre explique qu’après son interpellation avec le commandant de la républicaine, il a demandé le sort qui serait réservé à l’officier. Les agents qui les recevaient séparément ont laissé entendre que le Colonel Tévoédjrè, en tant que militaire, aurait une situation plus « dure ». A ces mots, Oswald Homeky dit avoir pleuré et dit qu’il a détruit la vie de son « frère ». 

 

 

Car, soutient-il, le président lui aurait coupé la tête s’il apprenait qu’il est venu m’aider à déplacer des ressources qui devaient servir à faire un déploiement sur le terrain. 

 

Il explique que ces déclarations l’ont emmené à décider de porter le chapeau. « Quand nous sommes arrivés devant le procureur spécial, j’ai dit il n’a rien à y voir, tout est à moi », a expliqué Homeky assurant qu’il voulait mettre hors de cause le Colonel Tévoédjrè.

 

Oswald Homeky dit avoir été surpris quand il a appris que le Colonel dépose en qualité de témoin. Car, apprend-il, lors de leur arrestation, le Colonel avait mis les deux mains sur la tête. Oswald Homeky dit avoir été informé que le Colonel était libre devant le juge des libertés et de la détention. 

 

Ayant appris que le Colonel Tévoédjrè est hors de cause, Oswald Homeky dit avoir pris la décision de dire la vérité. Et la vérité, Homeky assure l’avoir dite lors de ses auditions. L’argent, soutient-il, provient de celui avec qui il travaille dans la dynamique OB26. « Dieu merci, vous avez fait vos investigations et vous avez pu établir que l’argent provenait de cette société, donc j’ai dit la vérité ». 

 

Oswald Homeky demande à la Cour de le punir si cette variation est punissable mais il assure avoir dit la vérité quand il s’est rendu compte que le Colonel Tévoédjrè est hors de cause.  

 

L’ancien ministre évoque une carte mémoire de l’enregistrement de la caméra de son garage. Cette carte révèlerait que l’argent n’a pas été compté à son domicile. 

 

 

Oswald Homeky remet aussi en cause les propos du chef de la garde républicaine selon lesquels il préparer un coup pour mettre un terme à l'ordre constitutionnel. « Au nom de quoi, les déclarations du Colonel sont vraies d’office, on lui prête bonne foi. Et les déclarations pourtant concordantes, cohérentes de Homeky, de Boko sont fausses ?», s’interroge-t-il. 

 

 

L’ancien ministre a réagi une nouvelle fois aux propos du Colonel qui l’a décrit comme un naïf. « Je ne suis pas naïf », objecte-t-il soulignant que s’il voulait faire un coup, il n’aurait pas demandé à être un collaborateur du Colonel comme l’a dit le commandant de la garde républicaine. « Si je voulais faire le coup, j’aurais demandé à être Premier ministre et chef du gouvernement », déclare-t-il. 

 

 

Pour finir, Oswald Homeky a déclaré que parfois, les circonstances font que le pouvoir mange ses enfants, souvent les enfants les plus légitimes, les plus loyaux. « Si par un concours de circonstance, nous sommes victimes, c’est le cours normal de la vie », conclut-il. 

 

Verdict la Cour 

 

Dans son verdict tombé peu avant 18 h locale, la Cour a condamné Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Nieri à 20 ans de réclusion criminelle, et chacun à 4,5 milliards d'amende. La réclusion criminelle est l'appellation de la peine privative de liberté en matière criminelle. Autrement dit, les 03 personnes sont condamnées à 20 ans de prison. 

 

Ils sont aussi condamnés à verser 60 milliards de dommages et interêts à l'Etat. La Cour a aussi ordonné la confiscation des 55 millions déposés sur le compte d'assurance prestige souscrite au profit du commandant de la garde républicaine, de la somme de 1,5 milliard FCFA retrouvée chez Homeky, et du véhicule qui devrait servir au transport des fonds.

 

Concernant les autres prevenus, Hugues Adjigbékou est acquitté au bénéfice du doute. Gbaguidi Corneille et Sanoussi Ganiou sont acquittés purement et simplement. 

7 commentaires

7 commentaires

Banouto
il y a 1 semaine
@Destin, Merci beaucoup pour les mots. Restez connectés à Banouto pour suivre les grands procès à la CRIET et autres actualités au Bénin et ailleurs.
Répondre
Banouto
il y a 1 semaine
@Ano, Bien sûr qu'iIs sont condamnés à 20 ans de prison. Sinon, on ne mettrait pas. On a aucun intérêt à faire une telle publication si elle n'est pas vraie.
Répondre
Arsène
il y a 2 semaines
@Saka Ahmed, Je préfère ne rien dire .
Répondre