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Révision de la Constitution au Bénin : Patrice Talon justifie l'absence de consultations populaires avant l'adoption de la loi

Révision de la Constitution au Bénin : Patrice Talon justifie l'absence de consultations populaires avant l'adoption de la loi

Le chef de l'État Patrice Talon a expliqué jeudi 18 décembre 2025 pourquoi il n'y pas eu de tournée de consultation du peuple avant la proposition et l'adoption au Parlement de la loi modifiant et complétant la constitution.

Le chef de l'État Patrice Talon a expliqué jeudi 18 décembre 2025 pourquoi il n'y pas eu de tournée de consultation du peuple avant la proposition et l'adoption au Parlement de la loi modifiant et complétant la constitution.

Patrice Talon, président du Bénin (Ph: Image d'archives)

Patrice Talon, président du Bénin (Ph: Image d'archives)

Patrice Talon donne lecture des raisons ayant motivé l’absence de tournée de consultation ou d’explication avant l'introduction et l'adoption de la proposition de loi portant révision de la Constitution.

 

Pour le président de la République, un leader politique a pour responsabilité première d’analyser les réalités de son environnement, d’oser penser et proposer des solutions structurantes aux problèmes de la communauté. « Un leader, ce qu’on attend d’un leader, ce n'est pas simplement tout le temps d'aller recueillir ce que veut la communauté pour mettre en œuvre pour elle », a-t-il déclaré en conférence de presse jeudi 18 décembre 2025 au palais présidentiel.

 

« Mais sinon, quel est notre rôle ? Quelle est la compétence ? Quelle est l'énergie ? Quel est le savoir-faire, quelle est l'expérience que nous mettons au service de nos concitoyens si nous ne pouvons rien leur proposer ? », a interrogé le chef de l’État.

 

À sa question, Patrice Talon répond qu'il est du devoir du leader politique de « faire l'analyse de nos connaissances de vie, de notre environnement international, national, et de proposer les solutions les plus indiquées pour que le pays avance ».

 

Se limiter à recueillir les attentes populaires sans exercer sa compétence, son expérience et sa capacité de décision revient à une démission de responsabilité, argue le chef de l'État. Il va même au-delà de la démission de responsabilité et trouve que c’est à la limite un échec.

 

« Si je dois attendre que la solution vienne de nos concitoyens, qui, dans leur quotidien, s'occupent de ce qui les concerne directement, et que ce pour quoi ils m'ont élu, ce pour quoi ils ont élu le député, il faut qu'on se dérobe pour aller leur demander, mais sur telle situation, qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est une faillite », insiste-t-il.

 

Le locataire de la Marina se conforte alors dans sa position et assure que le temps qu’il a mis à promulguer la nouvelle loi portant révision de la Constitution « n’est pas lié à la reddition de comptes ». Cette attente, clarifie-t-il, était pour permettre que « la Cour constitutionnelle se prononce sur la conformité de la loi par rapport à la Constitution ».

 

Après l'adoption par le parlement de la loi complétant et modifiant la constitution, dans la nuit du 14 au 15 novembre 2025, et avant sa promulgation, les partis de la mouvance présidentielle ont organisé une tournée pour « que le peuple soit informé » du bien-fondé de la révision. Patrice Talon révèle que la tournée de vulgarisation de la révision de la Constitution a été organisée « par respect pour le peuple ».

 

 

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