Un patient reçoit des soins de medecine traditionnelle au Ghana, Photo: OMS
C’est parti pour le deuxième sommet mondial de l’OMS sur la médecine traditionnelle. Un communiqué de presse sur l’événement parvenu à notre rédaction fait savoir que La médecine traditionnelle (MT) englobe des systèmes codifiés et non codifiés qui sont antérieurs à la biomédecine et qui ont continué à évoluer pour être utilisés de nos jours. Pour beaucoup, la MT reste la principale source de soins de santé – accessible localement, abordable et adaptée à la culture et à la biologie – et pour beaucoup d'autres, elle constitue une option de santé préférée, personnalisée et plus naturelle.
« L'OMS s'engage à unir la sagesse millénaire et la puissance de la science et de la technologie modernes afin de concrétiser la vision d'une santé pour tous », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. « En nous engageant de manière responsable, éthique et équitable, et en exploitant les innovations, de l'IA à la génomique, nous pouvons libérer le potentiel de la médecine traditionnelle afin d'offrir des solutions de santé plus sûres, plus intelligentes et plus durables à chaque communauté et à notre planète», a-t-il ajouté.
Selon ce communiqué de presse, de nouvelles données indiquent que l'intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé peut permettre de réaliser des économies et d'améliorer les résultats en matière de santé. Cette intégration met l'accent sur la prévention et la promotion de la santé, contribuant ainsi à des avantages plus larges pour la santé, tels qu'une utilisation plus appropriée des antibiotiques. Néanmoins, une intégration efficace nécessite des données scientifiques solides, des normes mondiales de qualité et de sécurité, ainsi que des mécanismes réglementaires rigoureux.
Pour le Dr Sylvie Briand, scientifique en chef de l'OMS, il est necessaire d’appliquer la même rigueur scientifique à l'évaluation et à la validation de la biomédecine et des médecines traditionnelles, tout en respectant la biodiversité, les spécificités culturelles et les principes éthiques. Elle ajoute que des collaborations plus étroites et des technologies de pointe – telles que l'IA, la génomique, la biologie des systèmes, les neurosciences et l'analyse avancée des données – peuvent transformer la manière dont nous étudions et appliquons la médecine traditionnelle.
Pour sa part, Dr Shyama Kuruvilla, directeur par intérim du Centre mondial de médecine traditionnelle de l'OMS assure que faire progresser la médecine traditionnelle est un impératif fondé sur des preuves, éthique et environnemental. Le Sommet mondial, souligne-t-elle, favorise les conditions et les collaborations nécessaires pour que la médecine traditionnelle contribue à grande échelle à l'épanouissement de tous les peuples et de la planète. »
Le sommet offrira l’occasion de présenter la Bibliothèque mondiale de médecine traditionnelle, la première du genre, qui contient plus de 1,6 million de documents scientifiques couvrant la recherche, les politiques, les réglementations et des collections thématiques sur diverses applications de la médecine traditionnelle.
Le Sommet annoncera également de nouveaux engagements de la part des gouvernements et d'autres parties prenantes, ainsi qu'un appel à la création d'un consortium mondial chargé de combler les lacunes systémiques et d'accélérer la mise en œuvre à grande échelle de la Stratégie mondiale pour la médecine traditionnelle.
Promouvoir l'innovation, l'investissement et les avantages durables
La médecine traditionnelle soutient des industries mondiales en pleine croissance, telles que celle des plantes médicinales. Toutes les formulations de médecine traditionnelle, et plus de la moitié des produits pharmaceutiques biomédicaux, proviennent de ressources naturelles, qui restent une source essentielle pour la découverte de nouveaux médicaments. Les peuples autochtones préservent environ 40 % de la biodiversité mondiale, alors qu'ils ne représentent que 6 % de la population mondiale. Pour faire progresser la médecine traditionnelle, il faut tenir compte des droits des peuples autochtones, du commerce équitable et du partage des avantages.
Malgré l'utilisation répandue de la médecine traditionnelle et son rôle essentiel dans la gestion des ressources naturelles pour la santé et le bien-être, moins de 1 % des fonds consacrés à la recherche mondiale en matière de santé sont consacrés à la médecine traditionnelle. Afin de contribuer à combler les lacunes en matière de connaissances et de recherche, l'OMS lance la Bibliothèque mondiale de médecine traditionnelle, la première du genre, qui contient plus de 1,6 million de documents scientifiques couvrant la recherche, les politiques, les réglementations et des collections thématiques sur diverses applications de la médecine traditionnelle.
Développée en réponse aux appels lancés par les chefs d'État lors des réunions du G20 et des BRICS en 2023, la bibliothèque offre également un accès en ligne équitable à des contenus évalués par des pairs aux institutions des pays à faible revenu grâce à l'initiative Research4Life. Elle aide également les pays à documenter la médecine traditionnelle en la protégeant par des droits de propriété intellectuelle et à renforcer leurs capacités scientifiques afin de stimuler l'innovation.
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Amou Alex
il y a 16 heures