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Détournement de fonds publics : au Gabon, l’ex-première dame Sylvia Bongo et son fils condamnés à 20 ans de prison

Détournement de fonds publics : au Gabon, l’ex-première dame Sylvia Bongo et son fils condamnés à 20 ans de prison

L’ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin Bongo, ont été condamnés par contumace à vingt ans de prison pour détournement de fonds publics et blanchiment aggravé de capitaux, mercredi 12 novembre 2025.

L’ex-première dame du Gabon, Sylvia Bongo, et son fils, Noureddin Bongo, ont été condamnés par contumace à vingt ans de prison pour détournement de fonds publics et blanchiment aggravé de capitaux, mercredi 12 novembre 2025.

Ali Bongo, ex-président du Gabon

Ali Bongo, ex-président du Gabon

En exil à Londres, Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo ont été condamnés en leur absence à Libreville. Ils sont respectivement épouse et fils de l’ancien président gabonais déchu, Ali Bongo Ondimba.

 

Les coaccusés ne se sont pas fait représenter par leurs avocats. La cour criminelle spécialisée de Libreville a déclaré coupable Sylvia Bongo de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d'instigation au faux ».

 

Son fils, Noureddin Bongo, est reconnu coupable des faits de « détournement de deniers publics, de concussion, d'usurpation de titres et de fonctions, de blanchiment aggravé de capitaux et d'association de malfaiteurs ».

 

Sylvia Bongo et son fils ont été condamnés à 20 ans de prison et 100 millions de francs CFA d’amende. Au titre du préjudice financier subi par l'État gabonais constitué partie civile, Noureddin Bongo est également condamné à payer plus de 1 201 milliards de francs CFA.

Les deux coaccusés devront aussi payer ensemble 1 000 milliards de francs CFA à l'État gabonais au titre du préjudice moral.

 

Selon RFI, le procureur général auprès de la cour d'appel de Libreville, Eddy Minang, a décrit ce jugement comme une réparation à un « braquage de la République » par ce « duo mère-fils, culturellement éloigné du pays, mais pécuniairement très proche, qui a travesti le pouvoir présidentiel » après l'accident vasculaire cérébral d'Ali Bongo en 2018.

 

Selon lui, Sylvia Bongo aurait reçu 16 milliards de francs CFA du Trésor pour ses « besoins personnels ». Des achats de jets privés, des investissements immobiliers à Londres et à Marrakech, ainsi que des opérations de blanchiment d’argent sont aussi évoqués dans le dossier.

 

Arrêtés après le coup d'État du 30 août 2023 du président Brice Oligui Nguema, depuis élu président, Sylvia et Noureddin Bongo avaient été emprisonnés pendant 20 mois au Gabon avant d'être autorisés à quitter le pays dans le cadre d'une liberté provisoire.

 

Devant la justice française, ils affirment avoir été « violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du président Oligui Nguema : fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire » et ont déposé plainte pour « tortures » lors de leur arrestation au Gabon. Des accusations formellement rejetées par l’actuel chef d’État gabonais, Brice Oligui Nguema.

 

Dix anciens collaborateurs du clan Bongo, pour la plupart également interpellés lors du coup d’État de 2023, comparaissent jusqu’au vendredi 14 novembre. Ils sont poursuivis pour divers chefs d’accusation. Entre autres, pour complicité de détournement de fonds publics, corruption active, concussion, faux et usage de faux, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

 

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