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Cameroun : Issa Tchiroma Bakary donne un ultimatum aux autorités pour libérer les détenus arrêtés après la présidentielle

Cameroun : Issa Tchiroma Bakary donne un ultimatum aux autorités pour libérer les détenus arrêtés après la présidentielle

L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, qui continue de contester les résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, a lancé un nouvel ultimatum au pouvoir en place. Dans une vidéo diffusée dimanche 9 novembre, il accorde « 48 heures » aux autorités pour libérer les personnes arrêtées depuis le scrutin, dans le cadre de la crise post-électorale.

L’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, qui continue de contester les résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, a lancé un nouvel ultimatum au pouvoir en place. Dans une vidéo diffusée dimanche 9 novembre, il accorde « 48 heures » aux autorités pour libérer les personnes arrêtées depuis le scrutin, dans le cadre de la crise post-électorale.

Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de Paul Biya et candidat malheureux à la présidentielle d'octobre 2025

Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de Paul Biya et candidat malheureux à la présidentielle d'octobre 2025

Après avoir appelé à manifester contre les fraudes supposées et à observer des journées « villes mortes » avant l’investiture de Paul Biya, l’ancien ministre entend maintenir la pression. Trois jours après la prestation de serment du chef de l’État pour un huitième mandat, Issa Tchiroma Bakary, officiellement arrivé deuxième à la présidentielle du 12 octobre 2025 mais se proclamant toujours « président élu », s’est exprimé à nouveau.

 

Selon Actu Cameroun, sans indiquer le lieu d’où il parle, il exige la libération « sans condition » de tous les détenus arrêtés depuis le scrutin et dénonce un « gangstérisme d’État ». « Faute de quoi, le peuple se retrouvera en situation de légitime défense », prévient-il, fustigeant une situation « inacceptable, intolérable », marquée selon lui par « des dizaines, des centaines, des milliers de Camerounais arrêtés, incarcérés, persécutés ».

 

Aucune donnée officielle ne confirme pour l’heure le nombre de personnes interpellées. Toutefois, des collectifs d’avocats ont commencé à recenser et à assister les détenus, tandis que des organisations de la société civile évoquent environ 2 000 arrestations, parmi lesquelles des cadres politiques et syndicaux, ainsi qu’une trentaine de morts.

 

Du côté du pouvoir, la riposte est ferme. Benoît Ndong Soumhet, ministre chargé de mission à la présidence et membre du comité central du RDPC, affirme que « les arrestations ont eu lieu dans le cadre du maintien de l’ordre face à des actes de destructions et de pillages ». Concernant la menace de l’opposant, il déclare « attendre de voir quelles forces » Issa Tchiroma Bakary « prétend pouvoir déployer pour mettre sa menace à exécution ».

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