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Invectives entre Béninois et Gabonais sur les réseaux sociaux : Libreville réclame des mesures fortes

Invectives entre Béninois et Gabonais sur les réseaux sociaux : Libreville réclame des mesures fortes

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye a convoqué mercredi 24 septembre 2025 le Consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya aux sujets des invectives entre Béninois et Gabonais sur les réseaux sociaux.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye a convoqué mercredi 24 septembre 2025 le Consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya aux sujets des invectives entre Béninois et Gabonais sur les réseaux sociaux.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye et le Consul honoraire du Bénin, Dr Yessoufou Maroya (g à d)

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye et le Consul honoraire du Bénin, Dr Yessoufou Maroya (g à d)

Libreville exige des « mesures fortes » de la part des autorités béninoises aux sujets des invectives sur les réseaux sociaux. Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a convoqué mercredi 24 septembre 2025 le consul honoraire du Bénin, Dr Yessoufou Maroya. Ce, pour lui exprimer son amertume face aux propos jugés injurieux visant le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, tenu par des citoyens béninois sur les réseaux sociaux.

 

Dans un post Facebook fait jeudi 25 septembre 2025, Régis Onanga Ndiaye a justifié sa convocation par « le silence des autorités béninoises face aux outrances de leurs ressortissants à l’endroit de la plus haute institution du pays et donc, du peuple gabonais». 

 

Il affirme avoir clairement signifié au consul honoraire du Bénin que le Gabon attend « que des mesures fortes soient prises par la partie béninoise ».

 

Selon Gabon Actu, le consul béninois n’a pas fait de déclaration à la presse à la sortie de cette rencontre. 

 

Cotonou appelle à l’apaisement

 

Face aux critiques gabonaises, le gouvernement béninois a réagi par un communiqué publié le même jour, le 24 septembre. Tout en exprimant ses inquiétudes, Cotonou a appelé à la retenue et à une communication respectueuse. « Le Gouvernement informe que des poursuites judiciaires seront engagées, conformément au Code du numérique en vigueur en République du Bénin, à l’encontre de toute personne proférant des invectives ou des propos outranciers envers les autorités ou incitant à la haine », avertit le texte.

 

Le Bénin déplore la multiplication d’échanges insultants entre citoyens des deux pays et rappelle la nécessité de préserver les relations fraternelles. « Les autorités béninoises garantissent la sécurité et la protection des citoyens gabonais sur le territoire national, comme les autorités gabonaises assurent celle des citoyens béninois en terre sœur du Gabon », souligne le communiqué.

 

Cette crise survient pourtant après un signal d’ouverture. En marge du sommet TICAD 9 à Yokohama, le ministre gabonais des Affaires étrangères et la vice-présidente du Bénin, Mariam Chabi Talata, avaient réaffirmé leur volonté de renforcer une diplomatie fondée sur le respect mutuel et le dialogue intra-africain. Les deux gouvernements se disent attachés à ces principes.

 

Cette poussée de fièvre diplomatique trouve son origine dans une décision du Conseil des ministres du Gabon, en date du 12 août 2025 interdisant certains métiers aux étrangers. Mesure destinée, selon le conseil des ministres, à combattre le chômage des jeunes Gabonais.

 

L’activiste Tata Bertille, auteure d’une vidéos virales dans laquelle elle menaçait des commerçantes béninoises dans un marché gabonais, a été interpellée. Elle a été aussi contrainte de retirer une publication jugée haineuse contre les autorités municipales de Lambaréné, qu’elle accusait d’avoir favorisé des Béninois dans l’attribution des stands d’un marché construit par le régime.

 

Samy Boucalt, un leader populiste qui avait aussi appelé à la fermeture des commerces tenus par des Béninois, a été arrêté par les forces de sécurité. Il est accusé de troubles à l’ordre public et l’incitation à la haine, en particulier contre les Béninois résidant au Gabon.

 

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