Protestation contre le régime du duo Diomaye-Sonko. Le collectif citoyen Rappel à l’Ordre a organisé, vendredi 19 septembre, une grande marche pacifique à Dakar pour dénoncer la gouvernance du duo au pouvoir et demander notamment la libération des personnes arrêtées pour des motifs politiques. La mobilisation, qui a réuni des acteurs de la société civile, des figures politiques et des sympathisants de l’opposition, a été qualifiée de «forte» par plusieurs médias locaux. 

Même si l’itinéraire de la marche a été modifié pour finir au niveau du Terminus Dakar Dem Dikk à Liberté 5, rapporte Le Quotidien, la marche, annoncée pour le 19 septembre, s’est tenue dans les rues de Dakar.   Dans leurs livraisons, plusieurs médias locaux parlent d’une «marche pacifique» organisée pour «rappeler» aux autorités la nécessité du respect des libertés fondamentales et d’une justice indépendante. 

Fondé par l’ancien rappeur Abdou Karim Guèye, plus connu sous le nom de Karim Xrum Xax, le collectif Rappel à l’Ordre exige la libération immédiate des «détenus politiques», la dénonciation de la «morosité économique» et de ce que les marcheurs qualifient d’instrumentalisation de la justice.

Le mouvement a connu la participation de plusieurs personnalités de l’opposition et de la société civile qui ont pris la parole pendant la marche. Parmi elles, Thierno Alassane Sall (TAS) et Moustapha Diakhaté ont dénoncé l’absence de justice et appelé à la mobilisation citoyenne pour défendre les droits.  

« Je m’adresse à la justice du Sénégal : si vous voulez la paix dans ce pays, il faut qu’il y ait justice ; il faut que les juges rendent justice. », a lancé le député Thierno Alassane Sall, rapporte le site d’infos IGFM.

«Il y a au sommet de l’Etat, des gouvernants qui ont peur de la contradiction et qui veulent affaisser la démocratie et l’Etat de Droit», tance-t-il encore selon ses propos cités dans les colonnes du Quotidien.

Cibles des critiques virulentes, le Président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sont appelés  à la responsabilité politique. Dans le lot des manifestants, des radicaux ont appelé à la démission deux dirigeants qu’ils estiment responsables des dérives constatées. 

Dans l’ensemble note-t-on, dans les médias médias locaux,  la manifestation a été pacifique comme voulue par le collectif. Plusieurs mouvements d’opposition ont salué la mobilisation et appelé à la pérennisation de la dynamique pour mettre la pression sur le pouvoir. 

La marche intervient dans un contexte de fortes tensions politiques marquée par des dissensions autour de l’État de droit, critiques sur la gestion économique et des alertes récurrentes sur l’état des libertés publiques. 

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