Hôtel de ville de Kandi
Aboudouwahabe Seydou dit son ressentiment après sa destitution de son poste de premier adjoint au maire de Kandi. À la faveur d'un vote de défiance, mercredi 27 août 2025, Aboudouwahabé Seydou et quatre (04) conseillers communaux à des postes de responsabilité au sein du conseil se sont vus destitués de leurs fonctions.
Joint au téléphone par Banouto, le désormais ancien premier adjoint au maire de Kandi dit être plus que jamais béat. « Je voudrais vous rassurer. Depuis que je suis né, (…) je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie. Ça, je vous le dis sincèrement », a-t-il déclaré avec aisance.
Les cinq conseillers communaux ont perdu leurs fonctions de premier adjoint au maire et de chefs d'arrondissement suite à leur démission de l'Union progressiste le Renouveau (UP-R) l'ex-premier adjoint au maire et de la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) pour les autres. Loin d’en être accablé, il revendique au contraire sa satisfaction.
Si l’ancien premier adjoint au maire de Kandi semble ne pas perdre sa fierté et sa sérénité, c’est en raison du motif de sa destitution. « Nous sommes suffisamment vieux, suffisamment responsables pour pouvoir assumer les actes. Donc, c’est pourquoi, quand on nous a destitués, j’ai respiré parce que j’ai vu le motif de ma destitution. Et j’ai dit : si ce n’est que pour ça, les gens m’ont fait une publicité gratuite », s’est-il réjoui.
Il dit être à l’aise de relayer qu’il a été destitué « à cause de (son) opinion, de (son) choix, alors qu’on est en démocratie ». De ses explications, l’ex-premier adjoint au maire de Kandi se serait senti malheureux si sa destitution avait été due à un « problème de gestion » ou « un écart de langage envers l’autorité ».
Élu en 2020 sous la bannière de la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), il a rejoint l'Union Progressiste le renouveau (UPR) peu avant les élections législatives de 2023.
Il explique n’avoir pas été le seul élu communal à avoir quitté la FCBE pour l’UPR dans le temps, mais que cela n’avait pas engendré leur destitution comme c’est le cas maintenant. « Comme c’était avec le pouvoir qu’on composait, on n’avait pas été destitués », insiste-t-il.
Fidélité à la base électorale
Il justifie son nouveau changement de parti par une volonté de ses électeurs en raison d'une dégradation généralisée de l’économie locale, touchant en premier lieu les paysans et transporteurs. « Tout était paralysé au niveau des activités économiques, comme l’agriculture », jure-t-il.
Face à cette situation, Aboudouwahabé Seydou dit avoir fait l’option de ne pas tourner le dos à sa base électorale « quelles que soient les conséquences qui vont suivre ». Donc actuellement, renchérit-il, « nous sommes partis parce que c’est ce que tout le monde le souhaite chez nous ».
0 commentaire
0 commentaire