Après environ 3 heures d’assises en Alaska, le sommet très attendu entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine n'a officiellement abouti à aucun accord pour résoudre ou suspendre la guerre de Moscou en Ukraine. Les deux dirigeants ont toutefois jugé les discussions productives lors d’un point succinct fait à la presse. Un point de presse où Trump, habituellement loquace, a ignoré les questions des journalistes tout comme son homologue russe.

1- L’idée d’une prochaine rencontre à Moscou

Lors de la brève apparition devant les médias à l’issue du sommet, le président russe Vladimir Poutine a suggéré de façon laconique que la prochaine rencontre se déroule à Moscou.

Alors que Donald Trump concluait son discours vendredi en disant à Vladimir Poutine : « Je voudrais vous remercier beaucoup, nous vous parlerons très bientôt et nous vous reverrons probablement très bientôt. »

« La prochaine fois à Moscou », a répondu Vladimir Poutine en anglais avec un large sourire. « Oh, c'est intéressant… » a répondu à son tour Donald Trump en indiquant qu'il pourrait « être un peu critiqué à ce sujet », mais qu'il pense que cela pourrait se produire.

2- Échanges entre Trump et Zelensky par téléphone

Le président Trump a eu un « long appel » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors du vol de retour vers Washington DC, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

Une information confirmée par le président ukrainien. Dans une mise à jour sur Telegram, Volodymyr Zelenskyy a déclaré avoir eu une conversation « longue et substantielle » avec le président Trump, d’abord en tête-à-tête, puis les dirigeants européens se sont joints à eux.

3- Probable rencontre entre Zelensky et Trump à Washington lundi

Le président ukrainien Zelensky a déclaré sur Telegram qu'il avait l'intention de rencontrer le président Trump pour des entretiens à Washington DC lundi 18 août 2025, rapporte le média britannique BBC.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy n'a pas participé aux discussions de vendredi 15 août 2025 entre Trump et Poutine. Le président américain avait suggéré qu'une deuxième rencontre, impliquant cette fois le chef de l’État iranien, pourrait avoir lieu si les discussions initiales se déroulaient bien.

Lors de leur brève déclaration à l’issue du sommet, ni Trump ni Poutine n'ont évoqué une rencontre future avec Zelenskyy. Le président russe a déclaré espérer que l'Ukraine et ses alliés européens accepteraient de manière constructive les résultats des négociations américano-russes et ne chercheraient pas à « perturber les progrès en cours ».

Il a également réitéré la position de longue date de Moscou selon laquelle ce que la Russie prétend être les « causes profondes » du conflit doivent être éliminées pour parvenir à enterrer la hache de guerre.

Dans une déclaration écrite, Volodymyr Zelensky a affirmé que les trois dirigeants devraient prendre part au prochain cycle de négociations. Il a insisté sur la nécessité pour les responsables européens d’être présents « à chaque étape pour assurer des garanties de sécurité fiables avec l’Amérique ».

Aux yeux de nombreux Ukrainiens, la présence de dirigeants européens constitue un garde-fou pour éviter que Donald Trump, réputé réceptif à la flatterie, ne se laisse baratiner par Vladimir Poutine.

4- Trump reporte les droits de douane contre la Chine

À la sortie du sommet, Donald Trump a confié sur Fox News qu’il mettait en suspens son projet d’imposer des droits de douane à la Chine pour ses achats de pétrole russe. L’ancien président américain a justifié ce recul par des « progrès » obtenus dans ses échanges avec Vladimir Poutine. En revanche, il n’a pas évoqué le cas de l’Inde, autre grand acheteur de brut russe, qui supporte déjà une taxation de 50 % sur ses importations américaines, dont une surtaxe de 25 % spécifiquement liée au pétrole russe.

« Compte tenu de ce qui s’est passé aujourd’hui, je pense que je n’ai pas besoin d’y penser maintenant », a-t-il déclaré au sujet des droits de douane visant Pékin. « J’y réfléchirai peut-être dans deux ou trois semaines, mais nous n’avons pas à y penser maintenant. »

Contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, le sommet entre les deux chefs d’État a aussi connu la présence du secrétaire d'État américain Marco Rubio, de l'envoyé spécial de Trump en Russie, Steve Witkoff, de l'assistant de politique étrangère russe Iouri Ouchakov et du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.