Les participants à la réunion à Riyad en Arabie Saoudite
Russes et Américains accordent leurs violons sur la nécessité de nommer des négociateurs sur la guerre en Ukraine. Réunis dans la matinée du mardi 18 février 2025 au palais Diriyah dans la capitale saoudienne, les chefs de la diplomatie des États-Unis et la Russie sont chargées de préparer un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Il s’agit en effet d’une première depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022.
La rencontre à Riyad intervient après l’appel téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui a fait voler en éclats la stratégie d’isolement visant le président russe. Le président américain a présenté cette conversation comme étant le début de pourparlers de paix pour l’Ukraine.
À l’issue des pourparlers qui ont duré plus de quatre heures, les chefs de la diplomatie américaine Marco Rubio et russe Sergueï Lavrov ont indiqué avoir décidé de « désigner des équipes de haut niveau pour commencer à travailler sur une issue du conflit en Ukraine dès que possible, de manière durable, pérenne et acceptable pour l’ensemble des parties ». C’est du moins ce qu’a indiqué mardi 18 février 2025, le département d’État dans un communiqué.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio s’est dit « convaincu » que Moscou acceptera de s’engager dans un « processus sérieux » pour mettre fin à la guerre. Il a également souligné que les Européens devaient participer aux discussions et qu'un accord sur l'Ukraine devait être « acceptable » pour tous.
Pendant que Russes et Américains échangeaient sur le sort de son pays, le président ukrainien s’entretenait à Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan dont il espère le soutien. Il a dit n'avoir même pas été informé de la rencontre de Riyad. Volodymyr Zelensky avait indiqué que l’Ukraine ne reconnaîtrait aucun accord conclu sans sa participation.
Poutine « prêt » à négocier avec Volodymyr Zelensky « si nécessaire »
Le président russe Vladimir Poutine est «prêt» à négocier avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky «si nécessaire», a assuré mardi 18 février 2025, le Kremlin, après près de trois ans d’offensive de l’armée de Moscou en Ukraine et en pleine accélération des discussions autour du règlement du conflit.
Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a également indiqué que Moscou dit « oui » à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, mais refuse son intégration dans l'Otan, considérée comme une ligne rouge absolue pour le Kremlin.
Sur un autre point, un conseiller diplomatique du Kremlin Louri Ouchakov, a fait savoir que pour le moment, aucune date n’a été retenue pour le sommet entre les présidents Trump et Poutine. Pour lui, une rencontre à ce stade entre les deux dirigeants est prématurée. « Il est encore difficile de dire si (les positions russes et américaines) se sont rapprochées, mais c’était le sujet », a déclaré à la télévision russe depuis Riyad, Louri Ouchakov.
Moscou et Washington ont convenu de créer un « mécanisme de consultation » pour établir les bases d'une future coopération sur des enjeux géopolitiques d'intérêt commun et sur les opportunités économiques et d'investissement qui découleront d'une résolution réussie du conflit en Ukraine, a déclaré le département d'État.
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