Eugène Azatassou, président du Cadre de concertation de l'opposition
Les partis politiques réunis dans le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition sont préoccupés par la situation socio-politique au Bénin. Pour cela, le cadre a saisi la communauté internationale par une lettre ouverte, signée par les 28 députés de l'opposition. L’annonce d’une telle démarche a été faite ce lundi 3 février 2025, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti « Les Démocrates ».
Cette lettre, selon la déclaration lue, vise à « alerter sur la violation des droits fondamentaux et la menace pesant sur l’avenir démocratique du Bénin ». Le cadre dit avoir constaté « une remise en cause brutale des libertés fondamentales dans notre pays ». Il estime que « le droit de réunion et de manifestation, pourtant garanti par la Constitution, est aujourd’hui bafoué de manière systématique ».
Pour preuve, cite le Cadre, « les syndicats ont été empêchés de rendre hommage aux soldats tombés sur le champ de bataille, un acte pourtant symbolique et patriotique qui aurait dû unir toute la nation ». De plus, « les partis politiques sont interdits de se réunir librement, sous des prétextes fallacieux, empêchant ainsi toute organisation démocratique normale ». Selon le cadre, des manifestations publiques sont systématiquement interdites ou réprimées, ce qui empêche les citoyens d’exprimer leurs préoccupations légitimes.
En conséquence, le cadre exige « un climat politique apaisé, sans répression des voix dissidentes, et la fin des interdictions abusives de réunions et de manifestations ». Il demande également « l’arrêt immédiat des persécutions contre les opposants, les militants et les syndicats ainsi qu’un processus électoral crédible et ouvert à toutes les forces politiques ».
Le cadre précise que le régime actuel a fait « le choix de la répression plutôt que celui du dialogue et de la transparence ». Toutefois, cela ne va pas faire « taire la volonté de changement du peuple ». Les formations politiques membres du cadre estiment que le seul rôle et devoir unique du président de la République aujourd’hui est « d’assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives ». Pour le cadre, les citoyens béninois ne doivent pas être privés de leur droit fondamental à choisir librement leurs dirigeants.
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