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Énergie, environnement, changement climatique et développement : Clean Air Task Force en mission de coopération scientifique et énergétique au Bénin, Togo et Nigeria

Énergie, environnement, changement climatique et développement : Clean Air Task Force en mission de coopération scientifique et énergétique au Bénin, Togo et Nigeria

Une délégation d’experts du Clean Air Task Force (CATF), organisation internationale à but non lucratif engagée dans la réduction des émissions et l’innovation énergétique, a séjourné au Bénin du 24 au 28 novembre 2025. C’est dans le cadre d’une mission régionale qui s’étend également au Togo et au Nigéria.

Une délégation d’experts du Clean Air Task Force (CATF), organisation internationale à but non lucratif engagée dans la réduction des émissions et l’innovation énergétique, a séjourné au Bénin du 24 au 28 novembre 2025. C’est dans le cadre d’une mission régionale qui s’étend également au Togo et au Nigéria.

Le Clean Air Task Force (CATF) tient une mission pour renforcer la coopération scientifique et énergétique entre institutions, chercheurs et acteurs publics dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest que sont le Bénin, le Togo et le Nigeria. La délégation du CATF a démarré sa mission par le Bénin du 24 au 28 novembre 2025. Au cours de cette première étape de sa tournée, elle a rencontré les institutions en charge de l’énergie, de l’environnement, du changement climatique et du développement. 

 

Conscients que les défis contemporains exigent des réponses ancrées dans la réalité et l’innovation, les membres de la délégation ont également pris soin de se rendre dans les universités et des centres de recherche. 

 

Dirigée par le Docteur Dato Prudence, Économiste en Chef, la délégation comprend aussi Docteur Michael Adu Okyere, responsable des politiques régionales, Docteur Michael Dioha, chercheur principal en énergie, et Brian Mukhaya, chargé de programme.  

 

Après le Bénin cap a été mis sur le Togo du 1er décembre au 5 décembre 2025 où la délégation a aussi rencontré des acteurs institutionnels, universitaires et techniques pour explorer des perspectives de collaboration.

 

Pour le même exercice, la délégation est au Nigéria depuis le lundi 8 décembre 2025 et prévoit poursuivre sa mission jusqu'au 12 décembre 2025.

 

Au cours de cette mission, la délégation affirme privilégier une méthodologie basée sur la co-création. L’objectif est d’identifier, avec les partenaires locaux, des pistes de collaboration concrètes et des projets structurants pouvant s’inscrire dans les priorités stratégiques des pays.

 

Dans les trois pays, apprend-on, les parties prenantes ont souligné des besoins urgents d’études analytiques afin d’établir un diagnostic solide à même d’orienter plus efficacement les décisions politiques, ainsi que d’évaluer l’impact des politiques existantes.

 

Parmi ces besoins figurent notamment : des évaluations du coût du capital pour éclairer les négociations avec les producteurs indépendants d’électricité (IPP), des études de réduction des pertes d’électricité, la digitalisation du réseau électrique, des analyses d’intégration des énergies renouvelables au réseau, le renforcement de la réglementation en matière d’efficacité énergétique, une meilleure implication des chercheurs locaux dans les études nationales, ainsi que le renforcement des capacités techniques.

 

Ces priorités positionnent l’approche du CATF fondée sur la recherche stratégique et la production de données probantes comme un apport essentiel aux futurs plans énergétiques nationaux, aux stratégies climatiques et aux politiques d’industrialisation en Afrique de l’Ouest.

 

 

Des projets déjà menés en Afrique de l’Ouest et de l’Est

 

Au Bénin, le CATF a récemment conduit une étude sur la pauvreté énergétique. L’analyse s’est intéressée aux coûts additionnels supportés par les ménages et entreprises confrontés aux coupures d’électricité et aux variations de voltage. Les résultats mettent en évidence l’impact de ces charges sur le glissement de nombreux foyers et acteurs économiques vers la précarité énergétique, tout en proposant des pistes de politiques publiques pour cibler l’appui financier.

 

L’organisation conduit également, depuis 2021, une table ronde annuelle réunissant les dirigeants des compagnies d’électricité d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. 

 

Dans le cadre de la réduction des pertes des compagnies d’électricité, le CATF a collaboré avec trois sociétés (ECG et NedCo au Ghana, et EDSA en Sierra Leone). Objectif, examiner comment l’intégration des technologies et solutions numériques peut réduire les pertes de distribution, améliorer l’efficacité opérationnelle et renforcer la performance financière à moindre coût. Les résultats démontrent des retours sur investissement élevés et des voies d’action reproductibles. 

 

Au Kenya, deux projets majeurs ont été conduits. Le premier concerne l’e-mobilité : en partenariat avec des acteurs locaux, l’organisation a évalué l’impact de l’électrification des motos sur les conducteurs, la compagnie d'électricité et l'économie nationale, notamment en matière de réduction des émissions et de diminution des importations de carburant. Le second porte sur l’intégration des énergies renouvelables variables dans le système électrique et examine leurs effets sur les coûts et la fiabilité.

 

En parallèle, une étude sur l’alignement entre engagements climatiques et agendas de développement est en cours, afin d’optimiser les synergies entre les deux dynamiques dans les pays africains. Le CATF a également travaillé sur le coût moyen pondéré du capital (WACC) en Afrique, en analysant les raisons des coûts élevés du financement énergétique et en formulant des recommandations pour faciliter les investissements.

 

Une revue systématique de la modélisation de la transition énergétique sur le continent a par ailleurs été menée, couvrant les travaux publiés entre 2000 et 2021 et mettant en évidence l’évolution des approches scientifiques sur le lien entre climat et développement

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