Le Bénin a un processus budgétaire le plus transparence dans l’Uemoa ces dernières années. La transparence budgétaire consiste à rendre pleinement disponibles, en temps opportun et de façon systématique, les informations budgétaires, en veillant à leur clarté, fiabilité, fréquence, actualité et pertinence. Elle suppose aussi l’ouverture du processus (participation/accès du public).

Et selon les chiffres de Scores OBS (Observateur permanent auprès de l’Uemoa), le Bénin a obtenu la moyenne la plus élevée parmi les huit pays de la sous-région ouest-africaine ayant le CFA en commun. Le pays a réalisé une performance de 65 % en 2021. Le Bénin a ensuite conservé sa première place en 2023 avec un score de 79 %.

Le Bénin arrive entête devant la Côte d’Ivoire qui a enregistré des scores de 48% en 2021 et 56% en 2023. le Sénégal vient en troisième position avec les scores de 40% en 2021 et 42% en 2023. Ces chiffres ont été présentés, mercredi 17 septembre 2025, par Gérard Sokégbé, directeur de l’analyse et de la synthèse des performances au ministère des finances.

C’était à l’occasion de la formation des journalistes de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) les politiques, la gouvernance, les indicateurs économiques et les chantiers de l’union. Il a souligné que ces chiffres sur la transparence budgétaire sont publiés pour une périodicité de deux ans.

Les principes fondamentaux

La transparence budgétaire est encadré par des principes. L’analyste budgétaire a évoqué les quelques principes fondamentaux de la transparence budgétaire dont l’exhaustivité qui demande que le budget couvre toutes les ressources et charges de l’État : dette, garanties, fonds extrabudgétaires, entreprises publiques. Rien hors périmètre.

Le principe de clarté et de compréhensibilité demande que toutes les informations doit être présentées en langage simple et compréhensible par le public. Les principes d’accessibilité, fiabilité et d’intégrité, apprend l’universitaire, veulent que les données budgétaires sont publiées, gratuites, accessibles à tous via sites officiels. Ces informations doivent être exactes, conformes aux normes comptables et validées par des institutions indépendantes notamment la Cour des comptes et le Parlement béninois.

Nonobstant l’accessibilité des informations, la transparence exige des mécanismes de participation (citoyens, médias, OSC) au débat budgétaire. Elle fait obligation aux décideurs de rendre compte de l’usage des ressources aux citoyens, au Parlement et aux organes de contrôle, avec sanctions en cas de mauvaise gestion.

Selon Dcoteur Gérard Sokégbé, les principes de périodicité et d’opportunité demande que le projet de budget soit disponible avant adoption. Il a indiqué que la transparence budgétaire est évaluée à travers l’examen de la disponibilité des informations, la qualité, la ponctualité et l’accessibilité des documents budgétaires, ainsi que la participation du public et l’effectivité des mécanismes de contrôle.