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Santé sexuelle et reproductive : Yvette Mignanwandé sensibilise les jeunes filles apprenties d'Abomey-Calavi

Santé sexuelle et reproductive : Yvette Mignanwandé sensibilise les jeunes filles apprenties d'Abomey-Calavi

Un atelier de sensibilisation s’est tenu le 10 juin 2025 à l’intention des jeunes filles apprenties artisanes de Zoca, Aïtchédji, Sèmè et environ à Abomey-Calavi. L’initiative est portée par Yvette Mignanwandé, bénéficiaire du Programme d'appui à l'égalité du genre 1 (PAEG 1).

Un atelier de sensibilisation s’est tenu le 10 juin 2025 à l’intention des jeunes filles apprenties artisanes de Zoca, Aïtchédji, Sèmè et environ à Abomey-Calavi. L’initiative est portée par Yvette Mignanwandé, bénéficiaire du Programme d'appui à l'égalité du genre 1 (PAEG 1).

Yvette Mignanwandé, bénéficiaire du PAEG 1, Zone 3 et porteuse de l'initiative de sensibilisation

Yvette Mignanwandé, bénéficiaire du PAEG 1, Zone 3 et porteuse de l'initiative de sensibilisation

L’autonomisation de la femme préoccupe Yvette Mignanwandé. Pour cela, elle a organisé avec l’appui du consortium RIFONGA-WANEP-FENEP, dans le cadre du Programme d'appui à l'égalité de genre (PAEG 1), une causerie éducative à l’endroit des jeunes filles en apprentissage en coiffure et métiers connexes à Abomey-Calavi notamment dans les quartiers de Sèmè, Zoca, Aïtchédji et environs.

 

« Renforcement du leadership féminin pour prévenir les grossesses chez les adolescentes en apprentissage dans la Zoca » est le thème sur lequel s’est articulée la causerie éducative.

 

L'initiative vise à éveiller les consciences de cette couche sur les impacts des grossesses non désirées sur leurs parcours de formation professionnelle. Elle a aussi pour objectif de motiver les jeunes filles apprenties artisanes à rester concentrées sur leur parcours de formation, en vue de construire leur autonomie. « Cet atelier de sensibilisation se veut un espace d’échange, de formation et de prise de conscience », a étayé Yvette Mignanwandé.

 

L’approche adoptée, centrée sur l’échange et la proximité, a permis de briser les tabous souvent associés aux sujets de la sexualité dans cette frange de la population. Yvette Mignanwandé a mis en lumière les influences négatives auxquelles la jeunesse est confrontée, notamment les réseaux sociaux, la pression des pairs et l’érosion des repères.

 

La jeune femme leader a insisté sur l’urgence de consolider l’éducation morale, l’estime de soi et le sens des responsabilités chez les jeunes filles. « Il est plus que jamais nécessaire de renforcer l’éducation morale civique, de promouvoir l’estime de soi et d’encourager des choix de vie responsables ».

 

Bienvenue Kassehin, chargée de projet PAEG 1 Zone3 du Consortium RIFONGA WANEP FENEP (CRWF), a insisté sur l’importance pour les jeunes femmes de prendre au sérieux leur formation afin de garantir plus tard son autonomie et d’œuvrer pour être dans les instances de prise de décisions.

 

« De façon résumée, on a 33 communes sans femmes élues. Et sur 1815 conseillers, on a environ une quatre vingtaine de femmes, cela n’atteint même pas 100 », s’en désole-t-elle. Elle explique que changer la donne est l’une des ambitions du Programme d'appui à l'égalité du genre 1 (PAEG 1).

 

Candide Lawson, présidente de l’Association des professionnelles de coiffure et d’esthétique de la commune d’Abomey-Calavi (APAC2EAC) a exprimé sa peine face aux abandons de formation en raison des grossesses non désirées. Pour elle, l'initiative de Yvette Mignanwandé à l'endroit des jeunes femmes en apprentissages est salutaire et vient à point nommé. 

 

L'ABPF en renfort

Vue des participants à la causerie éducative
Vue des participants à la causerie éducative

Communicatrice pour la cirvconstance, Esther Atta, assistante sociale à l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF) a exposé aux jeunes filles les affres des ambitions démesurées. Elle a ensuite conseillé aux participantes de l’atelier de se contenter du peu que leur donnent leurs parents pour ne pas se sentir obligées de coucher avec un homme pour de l’argent ou des cadeaux. La communicatrice a pour finir exposé une game de méthodes contraceptives.

 

Les jeunes coiffeuses et esthéticiennes sont sorties de l’atelier plus que jamais galvanisées. Adeline Obé est l’une d’entre elles. Cette apprentie coiffeuse à Aïtchédji s’est réjouie d’avoir participé à cet atelier de sensibilisation.  «J’ai appris beaucoup de choses comme comment se protéger pour ne pas tomber enceinte pendant ma formation. J’ai décidé de faire un planning pour ne pas tomber enceinte », a-t-elle ajouté. Elle souhaite que l’initiative se réitère.

 

A l’issue de la causerie éducative, une clinique mobile a été installée sur le site pour recueillir les préoccupations des jeunes artisanes en toute confidentialité. Elles avaient aussi la possibilité de choisir une méthode de contraception et de l’expérimenter.

 

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