Une immersion au cœur d’une infrastructure énergétique capable de produire 127 MW, tout en respectant les normes environnementales et en garantissant la fiabilité de l’approvisionnement en électricité.

Avec la centrale 127 MW de Maria Gléta 2, le gouvernement du président Patrice Talon concrétise l’ambition d’une autonomie énergétique durable, fondée sur des infrastructures modernes et respectueuses de l’environnement. Cette évolution traduit la volonté de bâtir une économie moins dépendante des importations d’énergie, en garantissant un accès plus fiable à l’électricité pour les ménages et les entreprises.

Paul Tokoudagba, directeur général de la Société béninoise de production d’électricité (SBPE), a mis en relief l’efficacité du dispositif lors d’une visite du site par une délégation de ministres conseillers, mardi 28 octobre 2025. « Avec Maria Gléta 2, nous avons franchi un palier décisif. La centrale garantit une production stable, un rendement énergétique élevé et une réduction significative des pertes », a-t-il souligné.

Au moment de la visite, le monitoring affichait une production énergétique d’environ 105 MW, « soit près de 50 % des besoins nationaux en temps réel », précise le directeur général de la SBPE.

78 milliards FCFA pour un nouveau souffle énergétique

Mis en service depuis 2019, ce fleuron de l’énergie béninoise aura coûté 78 milliards de francs CFA, incluant la route d’accès, la clôture du site et l’acquisition du domaine, aux dires de Paul Tokoudagba.

Un investissement massif dont les effets se traduisent aujourd’hui par une meilleure stabilité du réseau. « Grâce à un système de transfert automatique, les basculements de charge se font sans interruption, ce qui a mis fin aux coupures récurrentes observées dans certaines zones », explique le patron de la SBPE.

Pour lui, cette centrale est aussi une école de compétence nationale. « La centrale emploie 59 personnes dont 58 sont des Béninois. Tous les travaux en cours sont opérés par des techniciens formés ici, au centre de formation de la CEB et sur le terrain. »

Émerveillé par ce qu’il a vu, Janvier Yahouédéhou, coordonnateur du collège des ministres conseillers, a salué « une infrastructure moderne qui illustre la continuité des réformes et la volonté d’assurer la souveraineté énergétique du Bénin ».

« Chaque mégawatt produit ici est une promesse tenue », argue le coordonnateur avant de renchérir que Maria Gléta 2 « témoigne du sérieux de la planification gouvernementale, capable de transformer une promesse en réalité concrète ».

Un modèle de modernité environnementale

Au-delà de la production, la centrale de Maria Gléta 2 se distingue par sa gestion responsable de l’environnement. L’eau utilisée pour le refroidissement des moteurs est traitée avant rejet, conformément aux normes internationales. Pour ce faire, le site dispose d’équipements de traitement d’eau et d’un bassin à poissons servant d’indicateur biologique de la qualité des eaux rejetées.

Les émissions de gaz sont également strictement contrôlées grâce à un système de filtration et de surveillance en continu. « Nous produisons de l’électricité propre, dans le respect des engagements environnementaux du gouvernement », a assuré le DG SBPE.

La ministre conseillère Sèdami Mèdégan Fagla, en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, y voit une démonstration de la nouvelle vision nationale.

« Ce site, dans sa conception et son intelligence, n’a rien à voir avec le passé. Il montre qu’on peut être un pays à ressources modestes et construire grand, avec rigueur et dignité », a-t-elle affirmé. Elle a aussi salué le caractère exemplaire du projet, non seulement sur le plan technique, mais aussi éducatif.

À travers la modernisation de Maria Gléta 2, le gouvernement béninois réaffirme sa volonté d’assurer un accès équitable et pérenne à l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire.