Un col de première catégorie se dresse sur le chemin des Guépards du Bénin à l’occasion de la 4è journée des éliminatoires du mondial 2026. Ils vont défier les super Eagles du Nigeria, au stade Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, loin de leur base. Après la victoire face aux Amavubi du Rwanda, jeudi 6 juin lors de la 3è journée de ces éliminatoires, les Guépards doivent confirmer. Et, ce n’est vraiment pas le Nigeria, l’adversaire idéal pour cela, mais battre cette équipe ferait un bien fou à cette équipe. C’est le premier enjeu de cette rencontre.
Une victoire, ce soir, va permettre aux Guépards de bien se positionner dans le groupe C dominé pour l’instant par la modeste équipe de Lesotho. Elle va aussi permettre à l’équipe béninoise de continuer à rêver d’une qualification pour la Coupe du monde 2026. Gernot Rohr, le sélectionneur Franco-allemand semble y croire et ne cesse de le ressasser même si, ces derniers temps, il y a eu une certaine tempérance dans le discours .
Le second enjeu, c’est qu’à défaut de gagner, les Guépards ne doivent pas perdre. La mission est bien difficile, car depuis plus de 60 ans, l’équipe senior du Bénin n’a jamais fait un résultat devant son homologue du Nigeria. Il est peut-être temps que les Béninois fassent changer cette donne. Les joueurs béninois auront à cœur de prendre au moins un point.
Il faut espérer que cela soit une pression supplémentaire pour ces joueurs. Ils ont déjà une autre pression. Les joueurs ont toujours à travers la gorge cette défaite au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo au bout du temps d’additionnel le 27 mars 2021. Alors que le Nigeria était déjà qualifié pour Can 2021 et qu’un match nul qualifiait aussi le Bénin, les Super Eagles de Gernot Rohr (sélectionneur du Nigeria à l’époque) ont marqué l’unique but de la rencontre à quelques secondes du coup de sifflet final.
Quelle sera la clé de cette rencontre ?
Le Bénin va aborder cette rencontre avec confiance, quelques certitudes et une interrogation. L’équipe a engrangé de la confiance avec la victoire contre le Rwanda. Cela lui permet de débuter cette rencontre avec une certaine assurance même s’il faut respecter l’adversaire. L’équipe a montré aussi quelques bonnes choses au cours de la rencontre contre les Amavubi avec une bonne première partie.
En milieu de terrain, Dodo Dokou, Sessi d’Alméïda et Imourane Hassane ont été très bons au cœur du jeu béninois. Ils ont apporté un certain équilibre à l’équipe et l’apport offensif de Dokou a bien aidé. Il faudra reproduire les efforts et y ajouter un peu plus d’agressivité et de constance. Contre le Nigeria, il ne faut pas se contenter de rester dans son camp. Il faut être capable d’audace pour faire douter les Nigérians qui sortent d’un match difficile contre l’Afrique du Sud (1-1). Jodel Dossou et Junior Olaïtan, sur les ailes doivent apporter beaucoup plus que ce qu’ils ont fait contre le Rwanda.
La clé de cette rencontre qui sera dirigée par le Gabonais Pierre Ghislain Atcho est l’état physique des joueurs béninois. Beaucoup d’entre eux ont fini la rencontre contre le Rwanda complètement cramés. Ont-ils pu récupérer pour jouer un match qui va demander beaucoup d’effort physique ? C’est la grosse question qui mérite d’être posée quand on sait que beaucoup de joueurs béninois n’ont pas des matchs de 90 minutes dans les jambes chaque week-end en club.
Pour des joueurs qui n’ont pas l’habitude d’enchaîner des matches, il leur sera difficile de bien récupérer en quatre jours pour livrer encore un match d’une bonne intensité. Il est a espéré que le staff technique ait bien travaillé pour remettre ces joueurs en jambe.
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