L’application de la convention des Nations Unies contre la corruption est au cœur d’un atelier d’évaluation à Cotonou. En collaboration avec l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, le Haut-commissariat à la prévention de la corruption évalue le mécanisme d’examen de l’application de la convention des Nations unies contre la corruption.

Pendant trois jours, des experts de l’Autriche, de la Suisse, de la Gambie et ceux du Bénin vont examiner l’application qui est faite de la convention au Bénin afin de proposer des solutions pour une lutte efficace contre la corruption. Ces travaux ont été lancés dans le cadre deuxième cycle du mécanisme d’examen.

Selon Marie Flore Goti Valdes, représentante de l’ONUDC, l’objectif du mécanisme est de promouvoir et faciliter les échanges d’informations entre États parties. Il vise également à faciliter la coopération internationale et aider les États à identifier et évaluer les besoins spécifiques d’assistance technique.

Elle a fait savoir que la visite  des experts de la Suisse et de la Gambie au Bénin entre dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme. Démarré depuis 2016, ce deuxième cycle prend en compte l’évaluation de la convention sous le chapitre 2 relatif aux mesures préventives contre la corruption et le chapitre 5 relatif au recouvrement des avoirs. « Les recommandations seront adaptées par rapport aux obligations de chaque disposition de la convention », a-t-elle confié.

Une aubaine pour le Bénin

L’évaluation du mécanisme d’examen de l’application de la convention des Nations unies contre la corruption est une aubaine pour le Bénin. Selon le Haut-commissaire à la prévention de la corruption, Jacques Migan, les recommandations et bonnes pratiques qui seront issues de l’évaluation permettront au Bénin de rendre plus efficace sa lutte.

« Ce deuxième cycle est une opportunité pour le Bénin de démontrer son engagement sans faille envers la justice, la transparence et la coopération internationale », a-t-il soutenu. Il a rappelé que le processus d’évaluation du mécanisme ne doit en aucun cas être perçu comme un outil d’ingérence dans les affaires des États. Pour lui, il favorise les « bonnes pratiques et encourage une coopération internationale plus étroite ».

Jacques Migan a fait savoir que la mise en place d’un mécanisme d’examen destiné à évaluer l’application de ces dispositions a été instituée par l’article de la convention. La visite pays, a-t-il souligné, est une étape clef du deuxième cycle du mécanisme d’examen qui va permettre d’entamer une nouvelle phase de cette lutte.

Les résultats et recommandations de l'évaluation seront rendus public, vendredi 9 mai 2025, au terme des assises.