La récente vague de sanctions prononcées par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) ne passe pas au niveau de certaines organisations. Notamment Amnesty International, Reporters sans frontières (RSF) et Internet sans frontières.
Dans un communiqué, en date du 2 mai 2025, les trois organisations ont vertement critiqué la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de deux journaux, trois sites internet d’information et un compte d’information Tik Tok.
« Aucun des motifs légitimes de restriction de la liberté d’expression prévus par le droit international n’est invoqué dans ces cas de censure », a déclaré Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF. Il dénonce une « atteinte intolérable à la liberté de la presse ».
Ces suspensions, ont souligné Amnesty International, Reporters sans frontières (RSF) et Internet sans frontières, menacent la survie économique des médias et de leurs employés.
Urgence de réviser le Code du numérique
Dans leur communiqué, Amnesty International, RSF et Internet sans frontière jugent que la récente vague de sanctions à l’encontre de médias indépendants souligne l’urgence de protéger la liberté de la presse dans le pays.
Cette protection de la liberté de la presse, estiment-ils, passe entre autres par la réforme de la loi sur le numérique. « Le Code du numérique contient des dispositions qui permettent les atteintes à la liberté d’expression observées ces derniers mois », a soutenu Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d’Amnesty International Bénin.
Un projet de relecture du Code du numérique est actuellement à l'Assemblée nationale. Pour les responsables d'Amnesty International au Bénin et d'Internet sans frontière pensent que c’est une belle opportunité pour mieux protéger la liberté de la presse.
« L’examen d’un projet de loi modifiant ce Code est l’occasion de mettre en œuvre les recommandations acceptées par le gouvernement en 2023 lors du 4ème cycle de l’Examen Périodique Universel, conformément au travail de modification consultatif mené auprès des députés béninois par Internet sans frontières », a appuyé Qemal Affagnon, coordinateur régional pour l’Afrique de l’Ouest d’Internet sans frontières.
Car, a-t-il conclu, « il est essentiel pour garantir la liberté d’expression et l’indépendance de la HAAC ».
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