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CRIET : arrêté et détenu en prison, le chef douane de Kassouala s’explique dans une affaire de trafic de produits tropicaux

CRIET : arrêté et détenu en prison, le chef douane de Kassouala s’explique dans une affaire de trafic de produits tropicaux

Le chef poste de douane de Kassouala s’est expliqué devant le juge à la CRIET dans l’affaire de trafic de produits tropicaux dans cette localité frontalière avec le Nigéria dans la commune de Tchaourou.

Le chef poste de douane de Kassouala s’est expliqué devant le juge à la CRIET dans l’affaire de trafic de produits tropicaux dans cette localité frontalière avec le Nigéria dans la commune de Tchaourou.

Le premier responsable du poste de douane de Kassouala interpellé dans l’affaire présumé trafic de produits tropicaux a dit sa part de vérité. L’inspecteur des douanes s’est soumis aux interrogation de la CRIET dans cette procédure judiciaire enclenchée contre quinze agents de police et de douane du Bénin.

 

Il leur est reproché de n’avoir pas bien fait leur travail après dix camions remplis de sacs de cajou et de soja sur un parc situé à quelques kilomètres de la frontière du Bénin avec le Nigéria. Interpellés après l’intervention du Bureau de surveillance du territoire douanier, ces fonctionnaires sont poursuivis par le parquet spécial de la CRIET pour les faits d’ « abus de fonctions ».

 

Six des 15 prévenus dont le chef de poste douanier de Kassouala sont privés de leur liberté. Ils ont tous plaidé non coupable à leur inculpation. A l’ouverture de l’audience, la Cour avait souhaité écouté le représentant de la douane béninoise sur les faits qui sont reprochés aux prévenus.

 

La douane à la barre

 

Convoqué devant le juge, jeudi 24 avril 2025, le représentant de la douane, le colonel Marcellin Laourou a éclairé la Cour sur cette affaire de camions chargés de produits tropicaux retrouvés près de la frontière nigériane. Selon l’inspecteur des douanes, les camions ont été interpellés sur des renseignements du Bureau de surveillance du territoire douanier dont il est le premier responsable. « Nous avons reçu des informations que des camions chargés de produits tropicaux étaient près à quitter le territoire », a indiqué le douanier.

 

Le colonel a affirmé que c’est suite à cette découverte que les responsables policiers et des douanes de la localité ont été interpellés. Selon lui, ils ont manqué d’appliquer une décision de l’autorité qui interdit que des camions transportant des produits tropicaux ne circulent ou ne se retrouvent pas à cinq kilomètres des frontières voisines.

 

Cette décision, a-t-il souligné, a été portée à la connaissance de tous les directeurs des bureaux régionaux de la douane. Marcellin Laourou dit avoir fait le point à qui de droit après la découverte. « Mais que font les responsables en détention alors qu'ils ignorent l’existence et la provenance de ces camions ?», lui a glissé un avocat de la défense. L’inspecteur des douanes a fait savoir qu’il ne poursuit personne. « Mais des gens sont en prison », a rétorqué le conseil.

 

Sur un ton insistant, le colonel a martelé que sa mission n’est pas de poursuivre qui que ce soit. « Que viennent chercher les policiers dans cette affaire de douanier ? », a insisté l’un des avocats à la cour. Marcellin Laourou a dit avoir juste présenté un rapport sur la découverte et le ministère public a décidé de poursuivre. Il a fini sa déposition par un reproche à l’endroit des responsables douaniers inculpés.

 

« Le jour de la découverte des camions, le directeur régional a dit avoir rappelé au chef poste de la douane de son territoire de compétence y compris le chef poste de Kassouala l’interdiction en vigueur par rapport à la circulation des produits tropicaux », a-t-il déclaré.

 

Le chef poste dit sa part de vérité

 

Après les déclarations du représentant de la douane, la Cour a invité le chef poste de la douane de Kassouala à se prononcer sur les accusations portées sur son unité. A la barre, le chef de poste douanier de Kassouala a fait savoir qu’il n’était pas encore au poste avant la prise du décret interdisant la sortie des produits tropicaux. Mais, il a dit avoir connaissance d’un article qui autorise la circulation des camions de 7h à 19h. « A partir de 19h jusqu’à 7h, il est interdit à tout camion de circuler dans les zones frontalières », a-t-il confié.

 

Il a également confirmé avoir été informé de la note interdisant la circulation des camions dans les cinq kilomètres des frontières voisines. Mais le chef poste a déclaré devant le juge qu’il n’avait eu d’informations sur les camions en question. Mieux, il a fait comprendre que le poste dont il a la responsabilité se trouve dans un champ d’anacardier et qu’on ne peut pas déjà dire dans quel sens les camions allaient se diriger. Selon lui, les propriétaires des marchandises peuvent aussi renseigner la Cour.

 

Sur cette réponse, le président des céans a convoqué, à nouveau, le représentant de la douane à la barre. Le juge a cherché à comprendre la position du poste de douane par rapport au parc sur lequel les camions ont été retrouvés. Marcellin Laourou a indiqué qu’on voit le parc en question avant de voir le poste de police et de douane en quittant le carrefour Tchaourou vers la frontière du Nigéria.

 

Après ces débats, la Cour a décidé de renvoyer le dossier au 19 juin 2025. A cette prochaine audience, la Cour a demandé la comparution du directeur du bureau régional Borgou-Alibori de la douane. Le juge a également ordonné au Bureau de surveillance du territoire douanier à produire la liste des propriétaires de camions et des marchandises confisqués.

1 commentaire

1 commentaire

Amidou akoi
il y a 2 semaines
Les produits dont vous parlez appartient au gouvernement ?? Donc un commerçant ou homme d'affaires prend le pouvoir personne ne soit pas commerçants comme lui dans le pays vous me faites honte 😡😡🤔🤔
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