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Décès du pape François au lendemain de Pâques : un signe divin pour des chrétiens catholiques à Abomey-Calavi au Bénin

Décès du pape François au lendemain de Pâques : un signe divin pour des chrétiens catholiques à Abomey-Calavi au Bénin

Le pape François est décédé ce lundi de Pâques, 21 avril 2025, à l'âge de 88 ans. À l’heure où le monde catholique pleure son départ, plusieurs fidèles catholiques à Abomey-Calavi, l'une des principales communes au sud du Bénin, s'émerveillent du moment du décès.

Le pape François est décédé ce lundi de Pâques, 21 avril 2025, à l'âge de 88 ans. À l’heure où le monde catholique pleure son départ, plusieurs fidèles catholiques à Abomey-Calavi, l'une des principales communes au sud du Bénin, s'émerveillent du moment du décès.

Église catholique Saint Antoine de Padoue d'Abomey-Calavi

Église catholique Saint Antoine de Padoue d'Abomey-Calavi

Un décès vu sous un bon angle. Bernard, la soixantaine, est un chrétien catholique romain, qui fréquente  l’Église Catholique Saint-Antoine Padoue sise au quartier Kpota dans la commune d’Abomey-Calavi. Comme à ses habitudes, le sexagénaire dit venir à cette Église pour se « confier à l’éternel ».

 

Nous l'avons rencontré à la sortie de l'Eglise, ce lundi matin, quelques heures après l'annonce du décès du pape François. Il n'avait pas encore reçu l'information. C'est nous qui l'informons.

 

 « Mais c’est une bonne mort », lance-t-il sur le coup. Il justifie sa réaction par le fait que le pape soit décédé le jour de la Galilée.

 

« Jésus a choisi le lendemain de sa résurrection pour l’appeler à le rejoindre. Quand la santé du Pape était critique, il n’est pas décédé. Et c’est maintenant que son état de santé est devenu stable qu’il est parti, cela n’est pas un hasard », soutient Bernard.

 

Le sexagénaire retient du pape, un homme de foi qui, malgré le poids de l’âge a « œuvré pour que les chrétiens catholiques s’unissent davantage ».

 

« La charge de l'église au plan mondial n'est pas une petite charge. Moi je suis dans la soixantaine, et je n’ai plus la force pour faire tout ce que le Pape a fait à son âge », affirme Bernard pour saluer la bravoure du pape.

 

Pour lui, l’illustre disparu est le prototype de l’acceptation des autres. 

 

Pendant que Bernard quittait l’Église pour sa maison, Didier marquait son arrivée. Il est catéchiste, formateur diocésain et ancien berger du Renouveau Charismatique.

 

Pour lui, le décès du pape est « la réponse à l'appel du Saint-Père. C'est la réponse à l'appel qu'il a reçu depuis le baptême jusqu'à son pontificat. Cette réponse confirme sa fidélité à la mission pontificale ».

 

Il soutient que le pape n’est pas décédé, mais a plutôt entamé une nouvelle vie. « Je crois qu'en ce jour où nous fêtons la résurrection de Christ, quand le Christ nous a appelés, il nous a appelés pour que, au dernier jour, nous ressuscitions tous. Dans cette résurrection pour ne pas dire ce salut qu'il nous a promis, je crois que le pape vient d'entrer dans la vie », avance-t-il. 

 

«Il vient d'entrer dans la vie. On ne dira pas que le pape est décédé, mais on dira simplement que le pape est rentré dans la vie et la vie éternelle pour laquelle il a été appelé et pour laquelle il a servi. Il a servi le maître et le maître est venu. Donc, c'est comme si le pape était allé à Galilée avec le maître », a-t-il renchéri.

 

Lorsque l’État de santé du pape était critique, l’Eglise avait initié des prières pour sa guérison. Pour Didier, le décès du pape ne veut pas dire que les prières des fidèles de l’Église catholique n’ont pas été exaucées, bien au contraire.

 

« Nos prières n'étaient pas que, si le pape François allait mourir, c'est de l'empêcher de mourir. Nos prières étaient de le porter dans ce poids de maladie. Et effectivement, il n’a pas été paralysé par la maladie. Le vendredi, il a participé à la Passion du Christ. Et pendant que tout le peuple de Dieu est en train de jubiler de la résurrection du Christ, le vicaire du Christ s'en va. C'est un signe fort pour le chrétien», ajoute Didier.

 

Le pape François a déclaré l’année sainte 2025, année jubilaire, avec pour thème ‘‘ Pèlerins d’espérance’’. Pour Didier, le fait que le Pape soit décédé au cours de l’année qu’il a décrétée ‘‘année Jubilaire’’, « veut dire beaucoup de choses ».

 

Abondant dans le même sens que son Didier, Louise  chrétienne catholique et directrice d’école, estime que le pape « s'en est allé dans la béatitude céleste ».

 

Elle garde aussi de bonnes images du souverain pontife : « Il a lutté pour les personnes abandonnées et les pauvres. Il a aussi lutté pour les bonnes relations sociales, contre les abus des autorités ecclésiastiques. Il a fait son temps et il a fait un bon combat »

 

« Hier (dimanche de Pâques, Ndlr) il nous disait au revoir par sa bénédiction pascale, à la place de Saint-Pierre.  Aujourd'hui, il a pris le chemin pour retrouver son seigneur qu'il a tant aimé. Qu'il repose en paix et qu'il intercède pour l'humanité », a-t-elle prié.

 

Le pape intercèdera pour l’humanité, confie Michaël-Anges Gbégnon, un autre chrétien catholique. Le jeune chrétien interprète le décès du pape au lendemain de la Pâques comme un message de Dieu. « Dieu a voulu lui faire vivre une dernière fête de Pâques avant de le rappeler vers lui comme un départ dans l’espérance, dans la lumière de la résurrection. L’Église pourrait y lire une sorte de message sur la continuité de la foi au-delà de la mort », a-t-il expliqué.

 

Pour André, le décès du Souverain pontife est une « grosse surprise », un étonnement, « puisque je l'ai vu sur la chaine de télévision KTO hier dimanche au cours de la messe Pascale ».

 

« Cette mort aurait pu arriver depuis qu'il était malade », se dit-il et comprend donc que « c'est l'heure de Dieu qui a sonné » pour le pape François. « Paix à son âme », prie-t-il en guise de conclusion.

 

Entre reconnaissance pour son engagement et confiance en la vie éternelle, ces témoignages illustrent la force de la foi face à la perte d’un guide spirituel.

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