Peine d'emprisonnement et pécuniaire requises contre Steve Amoussou au Bénin. Le ministère public près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a fait ses réquisitions à l'audience correctionnelle du lundi 14 avril 2025.
Dans ses réquisitions, le ministère public a requis une peine de prison de deux ans à l'encontre de Steve Amoussou. Il a demandé à la Cour de condamner également le jeune homme qui s'est présenté devant elle comme un conférencier à une amende d'un million francs CFA.
Steve Amoussou comparaît devant la juridiction spéciale pour des faits de "harcèlement par le biais d'une communication électronique, initiation et diffusion de fausses nouvelles, provocation à la rebellion". Il est soupçonné d'être le célèbre activiste politique "Frère Hounvi" qui se présente comme "l'opposant sans peur à Patrice Talon".
Le jeune homme s'est retrouvé devant la CRIET dans le cadre d'une affaire d'escroquerie. Steve Amoussou aurait escroqué un Béninois vivant à l'étranger à hauteur d'une dizaine de millions francs CFA. Ce serait la victime présumée d'escroquerie qui a contacté Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi afin d'interpeler le présumé escroc localisé à Lomé.
Séduits par une promesse de commission, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi se sont rendus en août 2024 à Lomé où ils ont réussi à enlever Steve Amoussou et le ramener en terre béninoise. La CRIET a jugé illégal l'acte posé par les deux ravisseurs. Elle les a condamnés à deux ans de prison.
Le procureur spécial près la CRIET a expliqué avoir ouvert la présente procédure suite aux publications faisant état de ce que Steve Amoussou serait "Frère Hounvi". Lors des débats dans cette nouvelle affaire, Steve Amoussou a plaidé non coupable, tout comme dans la première procédure. Le jeune homme nie être l'activiste politique.
Se basant sur la décision prononcée par la CRIET dans l'affaire d'enlèvement de Steve Amoussou, la défense a dénoncé tout au long du procès une procédure irrégulière. Elle estime que l'action judiciaire contre Steve Amoussou devrait s'éteindre. Mais ses différentes requêtes devant la Cour Constitutionnelle n'ont pas abouti.
Le ministère public ayant désormais fait ses réquisitions, il appartient à la défense de plaider la cause de son client. Parviendra-t-elle à convaincre la Cour?
0 commentaire
0 commentaire