societe

Togo : 43 élèves garçons exclus pour avoir enceinté leurs camarades filles

Togo : 43 élèves garçons exclus pour avoir enceinté leurs camarades filles

Au Togo, 43 élèves sont exclus des écoles pour avoir enceinté leurs camarades filles. La décision qui ne concerne que l’année scolaire en cours a été prise mardi 11 mars 2025 par le directeur régional de l’éducation de Plateaux ouest, Mollah Alpha Kao.

Au Togo, 43 élèves sont exclus des écoles pour avoir enceinté leurs camarades filles. La décision qui ne concerne que l’année scolaire en cours a été prise mardi 11 mars 2025 par le directeur régional de l’éducation de Plateaux ouest, Mollah Alpha Kao.

Photo d'illustration

Photo d'illustration

Une sanction disciplinaire pour décourager les élèves responsables de grossesse en milieu scolaire au Togo. La direction régionale de l’éducation de Plateaux Ouest au Togo a exclu 43 élèves identifiés comme responsables de grossesses sur leurs camarades filles.

 

Consulté par Banouto, l’acte portant exclusion des 43 élèves indique que la décision vise à « dissuader la persistance du fléau de grossesses dans les établissements scolaires de la région éducative de Plateaux ouest et à favoriser une scolarisation de la jeune fille dans la sérénité ».

 

La mesure concerne les établissements scolaires de la région éducative de Plateaux Ouest pour l’année scolaire 2024-2025. Les élèves pourront donc regagner leur classe dès la rentrée 2025-2026. Cette réintégration est en revanche subordonnée à une condition. « Toute réinscription de ces élèves dans un établissement de la région éducative, à la fin de cette période de sanction, sera subordonnée à la prise d’un engagement écrit de ces derniers et d’un parent/ tuteur », stipule l’article 2 de la décision.

 

Le directeur régional de l’éducation de Plateaux Ouest, Mollah Alpha Kao a invité les chefs d’établissement à veiller à « l’exécution sans complaire » de la décision.

 

Un élève de 6ᵉ parmi les exclus, la plupart des candidats aux examens

 

Les exclusions prononcées par le responsable éducatif de la région Plateaux Ouest touchent des élèves de diverses classes d’étude et d’établissements. Parmi les 43 élèves identifiés comme auteurs de grossesses sur leurs camarades filles, un cas retient particulièrement l’attention : un élève en classe de 6e au CEG Kessibo Abrewankor.

 

La liste est dominée par les élèves candidats aux examens du BAC et du BEPC. Les élèves en classe de terminale sont les plus nombreux sur cette liste. Ils sont au total 17. Puis suivent ceux en classe de troisième. Ils sont au nombre de neuf. Huit autres élèves sont en classe de première, cinq en seconde et trois en quatrième.

 

Un phénomène à la peau dure

 

Les statistiques du ministère togolais des Enseignements Primaire, Secondaire, technique et de l’artisanat révèlent l’ampleur des grosses en milieu scolaire dans le pays. De 2020 à 2023, huit mille six cent trente-et-un (8 631) cas de grossesses ont été enregistrés en milieu scolaire à travers le pays, d’après les chiffres communiqués par le ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat.

 

Parmi ces cas, deux mille vingt-cinq (2 025) ont été recensés au lycée, six mille quatre-vingts (6 080) au collège et cinq cent vingt-six (526) au primaire, soulignant ainsi l’ampleur du phénomène et du défi à relever.

 

Pour lutter contre ce phénomène, le Togo a promulgué la loi n°2022-020 du 2 décembre 2022, qui protège les élèves contre les violences sexuelles. Son article 19 prévoit des peines allant d’un à cinq ans de prison et des amendes de 1 à 5 millions de francs CFA pour toute personne mettant enceinte une apprenante inscrite dans un établissement scolaire, un centre d’apprentissage ou une formation professionnelle.

 

0 commentaire

0 commentaire