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Cotonou : un sapeur-pompier accusé de viol sur une jeune fille à Akpakpa

Cotonou : un sapeur-pompier accusé de viol sur une jeune fille à Akpakpa

Une jeune fille, qui vient tout juste d'avoir 17 ans, selon ses parents, accuse un agent des sapeurs-pompiers de l'avoir violée. Le bourreau présumé est en poste au sein du détachement de Akpakpa Sodjéatimè, à Cotonou. Le viol se serait déroulé au sein de la caserne.

Une jeune fille, qui vient tout juste d'avoir 17 ans, selon ses parents, accuse un agent des sapeurs-pompiers de l'avoir violée. Le bourreau présumé est en poste au sein du détachement de Akpakpa Sodjéatimè, à Cotonou. Le viol se serait déroulé au sein de la caserne.

Photo d'illustration

Photo d'illustration

Déscolarisée pour raison de santé, la jeune fille aide sa mère dans la vente de dèguè (yaourt au granulé de mil). Selon le récit des faits obtenu par Banouto, dimanche 09 février 2025, vers 17 h, elle s'affairait à vendre du dèguè en face de la base des Sapeurs-pompiers à Akpakpa Sodjéatimè, dans le 4e arrondissement de Cotonou, lorsque de loin, un sapeur-pompier l’a appelée.

 

« Il insistait tellement et je lui demandais de patienter que je prenne l’argent chez les clients et que je ramasse mes plastiques d’abord », raconte la jeune fille à Banouto, ce mardi 11 février, d’une voix affaiblie. Lorsqu’elle s’approche du potentiel client insistant, il lui fait croire qu’il souhaite en acheter également pour ses collègues. Pour ça, lui aurait-il dit, il fallait qu’elle aille prendre les commandes avec précisions.

 

« Une fois à l’intérieur de la Cour, je ne voulais pas entrer dans son bureau », confie-t-elle. Constatant son hésitation, le soldat du feu l'aurait rassurée qu'il ne lui ferait rien, en précisant qu'il est à son lieu de travail. Ses propos ont semblé mettre la jeune vendeuse de dèguè en confiance et elle décide d'entrer dans la salle. « Quand je suis entrée, il m’a tiré pour me mettre sur un lit. Lorsque j’ai commencé à me débattre, il a poussé avec force un autre lit pour bloquer la sortie », poursuit la jeune fille. A cet instant, elle n'arrive plus à poursuivre le récit des faits. Elle n’a peut-être plus de force pour raconter la suite.

 

Selon ses propos, rapportés par sa mère, le sapeur-pompier lui aurait dit qu’il la connait et qu’elle lui plait. La jeune fille lui aurait rétorqué qu’elle ne le connait pas. Les refus et explications de la jeune fille, poursuit sa mère, n’ont pas suffi à calmer les ardeurs de l’homme qui tenait à prendre possession de son corps en ce moment.

 

« Il a jeté ma fille sur le lit et l’a pénétré de force. Prise de douleur, elle l’a violement repoussé », décrit la mère, en colère. « Le sang a giclé d'entre les cuisses de la petite. Il lui a dit que c’était les menstrues, ce qu’elle a refusé d’accepter », ajoute-t-elle.

 

Après l’incident, la jeune fille s’est précipitée pour prendre un taxi-moto et rejoindre son domicile au quartier Avotrou dans le 1er arrondissement de Cotonou. « L’enfant est rentré ensanglanté, sa jupe imbibée de sang », confie à Banouto un homme présenté comme son oncle. La jeune fille encore vierge, apprend sa mère, a eu ses dernières menstrues, il y a deux semaines.

 

Le saignement constaté à son retour à la maison était alors anormal, pour elle. Interrogée, la jeune fille a confié avoir été violée par un homme à la compagnie des sapeurs-pompiers. « Je lui changeais des couches en pagne sans cesse. Le sang ne s’arrêtait pas », apprend la mère de la victime qui dit avoir aussitôt informé un de ses proches, qui est comme un frère pour elle.

 

Avec cet autre parent, ils ont reconduit leur fille à la caserne aux fins d'être situés. « Lorsque nous sommes arrivés à la caserne, j’ai demandé à voir le commandant. Ils m’ont dit que le commandant n’est pas là », explique "l’oncle" de la jeune fille. Il rapporte que le bourreau identifié par la jeune fille a nié les faits.

 

 

« Tout le col est déchiré »

 

Vu l’état de la victime, les soldats du feu ont décidé de mettre l’ambulance à disposition pour la conduire à l’hôpital. « Trois sapeurs-pompiers nous ont accompagné dans leur véhicule à l’hôpital », fait savoir "l’oncle".

 

Selon les premiers éléments qu’ont confiés les agents de santé aux parents de la victime, ce viol a affecté son appareil génital. « Ils ont demandé si l’enfant était vierge. On a dit oui. Ils ont dit que le col est complètement déchiré », partage l’oncle. En terme médical, apprend une source à Banouto, ce viol a provoqué la « destruction du dôme vaginal ».

 

 

D’origine togolaise, la mère de la jeune fille n’a que son commerce de dèguè pour subvenir à ses besoins. Depuis cette soirée du 9 février 2025, elle est entre tristesse et lamentations. S’il est vrai que son "frère" s’occupe pour l’heure de la prise en charge de la jeune fille, elle s’inquiète pour l’avenir de celle-ci.

 

« Avec cette opération je ne sais même pas si ma fille pourra procréer dans l’avenir. Actuellement, je ne sais pas comment elle vit dans sa tête ce qui lui est arrivé », confie  inconsolable, la mère. Pour l'heure, la victime est toujours hospitalisée à l'hôpital. 

 

Parole au présumé violeur

 

Contacté dans la soirée du mardi 11 février par Banouto, par téléphone, le mis en cause n’a d'abord pas voulu réagir. Après insistance, sans nier l'existence d'une telle affaire, il fait savoir que son statut de membre des forces de défense et de sécurité l'oblige à recourir à sa hiérarchie avant de "parler à la presse". Et ce, après s'être surpris que "l'affaire est déjà arrivée chez les journalistes".

 

Relancé ce mercredi dans la matinée, son numéro était "hors de la zone de couverture". 30 minutes plus tard, le numéro a sonné mais il n'a pas décroché. Rappelé quelques minutes après, il a promis nous revenir à midi. Rappelé à 12 h 05, son numéro est à nouveau "hors de la zone de couverture". Jusqu'au moment où nous publions cet article autour de 12 h 30, le numéro du présumé violeur ne passait pas. 

 

10 commentaires

10 commentaires

Nathan
il y a 1 mois
Vraiment, il faut vite agir pour mettre hors d'état de nuire ce détraqué sexuel. Peut-être que cette petite n'est pas la première personne sur qui il commet un tel acte bestial. Contactez vite l''Institut de la Femme non loin de la direction générale de SONEB à Cotonou et portez plainte rapidement auprès d'un commissariat et ne détruisez pas les preuves du viol. Allez y vite, signalez ce monsieur aux autorités compétentes très vite.
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Juste Crépin
il y a 1 mois
@Bertrand, Elle a 17ans
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Juste Crépin
il y a 1 mois
@Leroy, Elle a 17ans
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