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Fraude douanière présumée à Hillacondji : 02 douaniers jugés à la CRIET pour "abus de fonction"

Fraude douanière présumée à Hillacondji : 02 douaniers jugés à la CRIET pour "abus de fonction"

Au Bénin, deux douaniers ont comparu devant la CRIET, lundi 10 février 2025, à l'ouverture de procès. Poursuivis pour "abus de fonction" dans un dossier de fraude présumée, les deux agents des douanes ont plaidé non coupable.

Au Bénin, deux douaniers ont comparu devant la CRIET, lundi 10 février 2025, à l'ouverture de procès. Poursuivis pour "abus de fonction" dans un dossier de fraude présumée, les deux agents des douanes ont plaidé non coupable.

Deux douaniers devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Mis en cause dans une affaire de fraude douanière, le chef brigade du poste douanier de Hillacondji, frontière du Bénin avec le Togo, et un de ses collaborateurs ont comparu, lundi 10 février 2025, devant la juridiction spéciale, à l’ouverture de leur procès. 

 

Les deux agents des douanes béninoises sont poursuivis pour « abus de fonction ». Leur poursuite fait suite à l’interception d’un camion avec des balles de tissus. Le véhicule a franchi la frontière bénino-togolaise à Hillacondji en direction de Cotonou avec environ 630 balles de tissus. 

 

Le contrôle effectué après son interception, sur renseignements, dans les encablures de Sègbohouè, a révélé que les documents de transport de marchandise sont irréguliers. 

 

A l’ouverture du procès des deux douaniers en cause, le Colonel Marcellin Laourou a été convoqué à la barre. Ceci, pour éclairer la Cour sur les procédures de contrôle de marchandises au niveau des frontières terrestres. 

 

De la déposition du responsable de la douane béninoise, il ressort qu’il existe deux types de contrôles à un poste douanier. Un appelé "circuit jaune" et l’autre « circuit rouge ».

Lors d’un contrôle suivant le "circuit jaune", apprend Marcellin Laourou, la vérification se limite aux documents de transport de marchandises. Le douanier ne fait pas un contrôle physique des marchandises, sauf en cas d’exception. 

 

Lorsque le douanier effectue un contrôle suivant le « circuit rouge », son travail ne se limite pas qu’à l’inspection des documents de transport de marchandise. Il procède également au contrôle physique des marchandises et a l’obligation d’en faire des photos.

 

Le Colonel Laourou pense que les agents des douanes en cause ont sûrement fait le contrôle du circuit jaune, c’est-à-dire qu’ils se sont contentés des informations mentionnées dans les déclarations.

 

Lourde pénalité pour le propriétaire 

 

En attendant de connaître le sort des deux douaniers en cause au terme du procès, la propriétaire de la marchandise est déjà située sur le sien. Selon le Colonel Laourou, la propriétaire des tissus interceptés s’est vue infliger une lourde pénalité. 

 

Au lieu de 26 millions FCFA de frais de douane à payer en temps normal, la propriétaire de la marchandise a dû verser dans les caisses de l’Etat une somme de 156 millions FCFA. Ceci, en raison de la fraude orchestrée. 

 

L’ancien chef brigade du poste douanier du port de Cotonou a confié que la propriétaire des marchandises, pour justifier les irrégularités, a indexé son transitaire. Elle a déclaré, apprend le disciple de St Mathieu, avoir confié les déclarations douanières de la marchandise à son transitaire. Ce serait ce dernier qui a orchestré la fraude douanière présumée. 

 

Dans les déclarations douanières de la marchandise, il n’est point fait cas de tissu 100% coton imprimé alors qu’il y en avait dans le lot. Le Colonel Laourou a rassuré la Cour de ce que la douane a déjà perçu les pénalités nécessaires. 

 

Après l’éclairage du Colonel des douanes, la Cour a renvoyé le dossier au 24 février 2025. A cette prochaine audience, la parole sera donnée aux deux douaniers en cause pour se défendre des faits qui leur sont reprochés. 

 

Les deux prévenus ont plaidé non coupable à leur inculpation pour « abus de fonctions ».

 

 

 

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