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Lutte contre le terrorisme : « On ne peut pas se permettre d’abandonner… »

Lutte contre le terrorisme : « On ne peut pas se permettre d’abandonner… »

Le terrorisme au Sahel et dans certains pays du Golfe de guinée préoccupe l’Union européenne. Et pour cause, ce phénomène, dans plusieurs pays constitue un frein pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) et un problème pour la sécurité et la santé des populations.

Le terrorisme au Sahel et dans certains pays du Golfe de guinée préoccupe l’Union européenne. Et pour cause, ce phénomène, dans plusieurs pays constitue un frein pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) et un problème pour la sécurité et la santé des populations.

Des soldats béninois dans le cadre de l'opération Mirador contre le terrorisme au nord du Bénin

Des soldats béninois dans le cadre de l'opération Mirador contre le terrorisme au nord du Bénin

Mener une lutte efficace contre le terrorisme en Afrique nécessite la coordination des actions. L’Union européenne en est convaincue et accompagne les pays africains dans leur dynamique contre ce fléau dévastateur.

 

Dans un contexte où la coopération militaire Afrique-Europe est controversée dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, la question est davantage préoccupante. « On ne peut pas se permettre d’abandonner la lutte contre le terrorisme. Que ce soit en Afrique ou en Europe, c’est impensable », a déclaré un haut fonctionnaire européen, lundi 18 novembre 2024 lors d’un entretien avec un groupe de journalistes africains au Conseil européen des Affaires étrangères à Bruxelles.

 

Pour lui, les impacts du terrorisme sont énormes et méritent une action coordonnée entre les Etats qu’ils soient déjà sous la menace ou non. C’est pourquoi, estime ce haut cadre connaisseur de la problématique, l’action doit aider et renforcer la résilience sur tous les plans.

 

 

Une action coordonnée pour une lutte efficace

Christophe Gomart, premier vice-président de la sous commission Défense au parlement européen
Christophe Gomart, premier vice-président de la sous commission Défense au parlement européen

Ex-commandant des opérations spéciales de la France au Mali et premier vice-président de la sous-commission Défense au parlement européen, Christophe Gomart soutient également cet avis. Pour l’eurodéputé, en Afrique de l’Ouest où du Sahel, la menace terroriste est désormais présente dans certains pays côtiers, la « coopération régionale est indispensable ».

 

 

Et pour cause, poursuit-il, les « groupes terroristes exploitent les frontières pour se déplacer et opérer en toute impunité ». Dans ce contexte, l’ex-militaire français, les Etats doivent se mettre ensemble pour lutter contre le phénomène. « Ce sont les hommes, les femmes et les enfants qui en souffrent parce que ces groupes armés terroristes sèment la terreur partout où ils passent », regrette l’ex-commandant français.

 

 

« Sans coordination entre les pays, cette lutte sera inefficace. L’exemple d’Europol en Europe montre l’importance d’une structure capable d’agir au-delà des frontières, une approche encore à construire dans le Sahel », a suggéré l’eurodéputé membre du Parti populaire européen (PPE), mardi 20 novembre 2024 lors d'une séries d’échanges avec des journalistes africains au parlement européen.

 

 

Toutefois, Christophe Gomart est persuadé que l’option militaire bien que « nécessaire » est insuffisante. Pour atteindre les résultats escomptés, conseille-t-il, il faut s’appuyer sur trois piliers à savoir : la sécurité, l’économie et stabilité politique. Selon l’eurodéputé, dans le cadre du Sahel, pendant longtemps, on a travaillé sur le pilier sécurité au détriment des autres axes non moins importants.

 

« La sécurité est importante, mais l’Europe doit également investir dans les infrastructures et encourager la création d’emplois pour éviter que les populations ne se tournent vers les groupes armés. L’engagement européen doit s’intensifier, car ce qui se passe au Sahel a des répercussions sur la sécurité en Europe », a recommandé le premier vice-président de la sous-commission Défense au parlement européen.

 

 

Au Bénin, dans le cadre de ses actions pour consolider la paix, l’UE accompagne les initiatives de prévention de l’extrémisme violent. Dans cette logique, elle facilite l’insertion économique des populations dites vulnérables ou exposées au risque d’extrémisme violent, notamment les jeunes. L’organisation s’engage également aux côtés des forces de sécurités et de défense pour la lutte contre le terrorisme. 

 

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