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Mise en œuvre du salaire minimum au Nigeria : les travailleurs menacent d'aller à nouveau en grève

Mise en œuvre du salaire minimum au Nigeria : les travailleurs menacent d'aller à nouveau en grève

Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a donné un ultimatum au 1ᵉʳ décembre 2024 à tous les gouvernements des États pour mettre en œuvre le nouveau salaire minimum national, menaçant de reprendre avec les mouvements de grève.

Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a donné un ultimatum au 1ᵉʳ décembre 2024 à tous les gouvernements des États pour mettre en œuvre le nouveau salaire minimum national, menaçant de reprendre avec les mouvements de grève.

Les travailleurs nigérians menacent de recourir à la grève une nouvelle fois. 1ᵉʳ décembre 2024, c'est la date butoir qu'ils donnent aux différents gouvernants des États pour mettre en œuvre le nouveau salaire minimum national. Cette directive a été annoncée dans un communiqué du Congrès du travail du Nigéria (NLC). 

 

Dans son communiqué, la confédération syndicale s'insurge contre le retard observé dans la mise en œuvre de la loi sur le salaire minimum national de 2024 dans certains États du pays. Un retard qu'elle a qualifié de « trahison » allant « à l'encontre de la légalité et de la moralité», rapportent plusieurs sites nigérians dont Nairametric.

 

Le mouvement syndical fait savoir que ce retard a exacerbé la détérioration de la situation économique à laquelle sont confrontés les travailleurs nigérians dans un contexte d'inflation croissante. « L’inflation continue de grimper sans contrôle et le coût des biens de première nécessité devient inabordable pour le travailleur moyen. Des millions de Nigérians sont acculés au dénuement, contraints de choisir quotidiennement entre nourrir leur famille et se faire soigner », dénoncent les travailleurs.

 

La confédération syndicale, de ce fait, décide alors de "forcer la main" aux gouvernements des États qui ne se conforment pas à la nouvelle directive sur le salaire minimum avant la date limite. « Le NLC lancera une série d’actions industrielles dans tous les États non conformes et ne relâchera pas ses efforts jusqu’à ce que le salaire minimum soit pleinement mis en œuvre dans tout le Nigéria», indique le communiqué. Le congrès du travail du Nigeria a d'ores et déjà donné l'ordre aux travailleurs de procéder à une grève dès le 1ᵉʳ décembre 2024 en cas de non-satisfaction.

 

Une grève générale avait paralysé le plus peuplé pays de l'Afrique en début juin. Suite à ces mouvements de mécontentement, une série de rencontres a eu lieu entre les syndicats et le gouvernement fédéral. C'est ainsi que le jeudi 18 juillet 2024, à la suite d'une rencontre avec le Congrès national du travail (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC), la décision de revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a été prise.  Le président nigérian, Bola Tinubu, avait fixé le SMIG à 70 000 Naïras soit un peu plus de 25 000 F CFA.

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