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Cotonou : les "zém" s’expriment sur l’opération imminente de contrôle des faux numéros et du paiement de la taxe

Cotonou : les "zém" s’expriment sur l’opération imminente de contrôle des faux numéros et du paiement de la taxe

Un contrôle des faux numéros des uniformes et du paiement de la taxe d’exploitation des conducteurs de taxi-moto communément appelés « Zémidjan » démarre le lundi 18 novembre 2024 à Cotonou. Comment les concernés accueillent-ils la nouvelle? Régularisent-ils leur situation fiscale vis-à-vis de la municipalité ? Éléments de réponse.

Un contrôle des faux numéros des uniformes et du paiement de la taxe d’exploitation des conducteurs de taxi-moto communément appelés « Zémidjan » démarre le lundi 18 novembre 2024 à Cotonou. Comment les concernés accueillent-ils la nouvelle? Régularisent-ils leur situation fiscale vis-à-vis de la municipalité ? Éléments de réponse.

Vue d'un trafic chargé dans la ville de Cotonou

Vue d'un trafic chargé dans la ville de Cotonou

Les conducteurs de taxi-moto communémemnt appelés "zémidjans" ou encore "zem" de Cotonou s’expriment sur l’opération imminente de contrôle des faux numéros et du paiement de la taxe. Cela débute le 18 novembre 2024 sur toute l'étendue du territoire communal.

 

À moins de deux semaines du démarrage de l’opération, dans les rues de Cotonou, bon nombre de conducteurs de taxi-moto ne sont pas en règle. Mieux, plusieurs d’entre eux, n’ont pas l’information.

 

C’est le cas de Léonce, un "zémidjan", retrouvé le mardi 05 novembre 2024, garé sous le passage supérieur de Houéyiho. Assis sur sa moto, le trentenaire n'a pas de numéro inscrit sur son uniforme. Il dit ne pas en faire une préoccupation et évoque des difficultés financières qui ne lui permettent pas de se mettre à jour vis-à-vis du paiement de sa taxe d’exploitation. « Quand l’opération va démarrer, je vais rouler seulement dans la commune d’Abomey-Calavi », confie-t-il. 

 

Gildas, un autre conducteur de taxi-moto, quant à lui dit être "obligé" de rester dans la commune de Cotonou pendant la période de l’opération. Et pour cause, il apprend qu’il ne maîtrise pas les coins d’Abomey-Calavi. Le jeune conducteur de taxi-moto compte bien payer sa taxe d’exploitation avant le deadline.

 

Gildas devra débourser un peu plus de 5000 FCFA.  La taxe annuelle d’exploitation est fixée à 4 800 FCFA pour les taxi-motos à deux roues et à 7 200 FCFA pour les trois roues, en plus de frais d’enregistrement de 300 FCFA, renseigne un communiqué en date du 28 octobre 2024, du secrétaire exécutif de la mairie de Cotonou, Ange Paterne Amoussouga.

 

Après lecture du communiqué, Gildas assure que le respect des règlements de sa corporation doit être de mise. Il fait observer que tous ceux qui exercent le métier de conducteur de taxi-moto ne sont pas animés de bonnes intentions. « Certains parmi nous les zém, racontent-ils, ont de faux numéros sur leur maillot. Quand les clientes leur confient des colis, ils se volatilisent souvent avec. Et cela ternit l’image de notre corporation ».

 

Il estime que si chaque "zem" avait un vrai numéro, cela devrait permettre de retrouver facilement ceux qui s’adonnent à des pratiques malsaines dans leur rang.

 

Richard quant à lui préfère se pencher sur la question des taxes d’exploitation. Il explique que "le droit taxi" couvre une année civile, donc  à la fin de l’année. Pour lui,  payer cette taxe en novembre, "semble être du gâchis". Il estime que de telles opérations sont bonnes à lancer en début d’année. Un argument qu'épousent aussi ses confrères Barnabé et Constantin. 

 

Devant les kiosques à journaux situés non loin du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert K. MAGA (CNHU-HKM), Barnabé et Constantin, soutiennent que « la mairie aurait quand-même pu commencer la répression depuis le début de l'année ». 

 

Barnabé défend que le moment n’est pas du tout propice pour déclencher une opération de contrôle de paiement de taxe d’exploitation chez les conducteurs de taxi-moto. « Tout le monde sait comment la fin d'année est souvent compliquée à Cotonou avec la vie chère. Donc ils n’ont pas programmé le contrôle au bon moment », a-t-il soutenu.

 

À la suite de cette plainte,  Constantin a fait une doléance aux autorités communales de Cotonou. « Si elles peuvent nous aider en faisant en sorte que lorsqu'on paie maintenant, que ce paiement soit valable jusqu'en novembre de l'année prochaine, cela serait bien », a-t-il demandé. 

 

Interrogé sur les motifs du non paiement de la taxe d'exploitation, le zém Barnabé avance comme raison la procrastination . « Nous savons que c'est de notre devoir de payer. C'est normal qu'ils réclament ça. Mais avec les charges et tout, on dit qu'on fera ça après, après, après, jusqu'à ce que la fin de l'année nous surprenne » a-t-il expliqué. Il promet de se mettre en règle avant le 15 novembre 2024, date butoire fixée par la mairie de Cotonou aux "zém" pour régulariser leur situation.

 

Le paiement de la taxe d’exploitation peut se faire au service de la régie principale des recettes non fiscales, situé à Gbèdégbé dans le 13ᵉ arrondissement de Cotonou, d’après le communiqué de la mairie.

 

 

1 commentaire

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Bastou
il y a 1 mois
Bien
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