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Dissolution de la FESCI : le gouvernement ivoirien met fin au règne du puissant syndicat étudiant

Dissolution de la FESCI : le gouvernement ivoirien met fin au règne du puissant syndicat étudiant

Le gouvernement ivoirien a annoncé jeudi 17 octobre la « dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines ». La décision fait suite à l'assassinat de deux hommes par des individus suspectés d'appartenir au puissant syndicat étudiant, Fesci.

Le gouvernement ivoirien a annoncé jeudi 17 octobre la « dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines ». La décision fait suite à l'assassinat de deux hommes par des individus suspectés d'appartenir au puissant syndicat étudiant, Fesci.

Universite Félix Houphouet Boigny de Côte d'Ivoire

Universite Félix Houphouet Boigny de Côte d'Ivoire

L'exécutif ivoirien tape du poing sur la table. Il a annoncé la dissolution de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ainsi que des autres associations syndicales estudiantines. C’est une décision prise jeudi 17 octobre par le Conseil national de sécurité (CNS) réuni sous la présidence du président ivoirien Alassane Ouattara.

 

 

La Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) est accusée de semer la terreur sur les campus universitaires d’Abidjan depuis des années. Plusieurs de ses membres seraient impliqués dans deux meurtres. Deux étudiants ont été assassinés fin août et fin septembre, selon le CNS.

 

Une enquête a été ouverte pour élucider l’affaire. Pour cela, les autorités ont informé de l'interpellation de plusieurs étudiants dont le leader de la Fesci, Sié Kambou. 

 

Créée en 1990 pour défendre les droits des étudiants, la Fesci s’est depuis quelques années illustrée négativement à travers des violences orchestrées sur le campus. Les étudiants se sont souvent plaints de bastonnades, d’expulsions des chambres et d’interruptions de cours. 

 

Sur les campus, la Fesci organisait également des services d’ordre, et lors des récentes perquisitions menées par la police, de nombreuses armes dont des machettes et des gourdins, ainsi que des tenues militaires, ont été découvertes.

 

Selon Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, la Fesci,  occupait illégalement 35 % des capacités d’hébergement sur les campus, soit un peu plus de 5 000 lits, 

 

Début octobre, le gouvernement a alors lancé une vaste opération d'expulsion de résidents illégaux, avec la promesse d'une nouvelle vague d'attribution des chambres. 

 

L'exécutif a annoncé « la réhabilitation, par étape, des anciennes universités, grandes écoles publiques et cités universitaires, ainsi que la réattribution des chambres universitaires, selon un processus d’admission et de réadmission qui devra prendre en compte des critères tels que les résultats académiques, l’âge et la vulnérabilité sociale ».

 

La suspension annoncée marque probablement la fin de cette puissante faîtière estudiantine, qui a vu passer dans ses rangs des figures majeures de la vie politique ivoirienne, comme Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, qui ont tous deux été secrétaires généraux du syndicat.

 

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