Le procès qui se tient dans l’affaire d’enlèvement de Steve Amoussou est à l’étape des réquisitions. Au cours de l’audience de ce mardi 3 septembre 2024, le Procureur spécial (PS) près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a fait ses réquisitions.
Mario Mètonou s’est appuyé sur l’article 564 du code pénal pour avancer ses arguments. Contre le directeur du Centre national des investigations numériques (CNIN), ex OCRC, Ouanilo Medégan Fagla poursuivi pour complicité d’arrestation illégale, il dit n’avoir pas d’éléments de preuves pour soutenir cette accusation après les déclarations à la barre. Il demande une relaxe pure et simple.
Contre Jimmy Gandaho, le Procureur spécial estime que c’est le cerveau du groupe. C’est lui qui a été contacté, c’est dans son véhicule que Steve Amoussou a été transporté et c’est qui l’a déposé au CNIN. Il a demandé à la Cour de retenir Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi dans les liens de la prévention. Il est reproché à ces deux, des faits d’arrestation illégale, de détention et de séquestration de Steve Amoussou.
Mario Métonou suggère à la Cour de condamner Géraud Gbaguidi à 18 mois de prison ferme. Il a requis 24 mois de prison ferme contre Jimmy Gandaho. Il a aussi demandé à la Cour de décerner un mandat de dépôt contre les deux prévenus. En plus des peines d’emprisonnement, il a souhaité à la Cour de recevoir la constitution de la partie civile et de condamner les prévenus à payer à Steve Amoussou une somme de 20 millions FCFA. Une requête formulée par l’un des avocats de Amoussou, Me Aboubacar Baparapé qui a soulevé une exception et demande à la Cour de se déclarer incompétente au vu des articulations des faits.
Le PS a expliqué que les infractions mises à la charge des concernés ne sont pas des faits de nature criminelle. Donc, il ne saurait pas solliciter l’incompétence de la chambre du jugement. Selon le magistrat, les faits d’arrestation, détention et séquestration reprochées aux prévenus n’ont pas dépassé les cinq jours prescrits par la loi.
Au cours de l’audience, Mario Métonou a précisé que c’est lui-même qui s’est saisi du dossier. Ceci, après avoir entendu qu’une personnalité comme le directeur du Centre national des investigations numériques (CNIN), ex-OCRC est cité dans l’affaire après la sortie du procureur de Lomé. Il indique avoir trouvé graves les accusations dénoncées par Steve Amoussou et évoquées par le procureur de Lomé.
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