Il sonnait 7 h 05 min, ce lundi 10 juin 2024, quand Basile Afoukou accompagné de sa mère et de son jeune frère sont entrés au Collège d’Enseignement Général (Ceg) Akassato. C’est la première fois que ce garçon de 14 ans compose le Bepc. Il est confiant, assure-t-il. Sa maman ne souhaite pas parler. Sa priorité : aider son fils à trouver sa salle et sa table de composition. Après quelques minutes de recherche, Basile rejoint sa salle.

Dans la salle de composition, Stanislas Oussoukpevi prodigue quelques conseils à sa jeune sœur venue pour composer.  « Je suis venu accompagner ma petite sœur (candidate au Bepc) qui était un peu stressée, afin de la rassurer ». La sœur a 16 ans, elle en est à son deuxième coup d’essai. Cela la stresse. « Je suis autant stressée qu'elle », confie Stanislas. « Elle travaille bien à l'école, seulement qu'elle est un peu timide. Donc, j'ai jugé bon de l'accompagner pour l'encourager », conclu -t-il.

Cap sur un autre centre de composition

Au Ceg 1 Abomey-Calavi, certains candidats, surtout ceux qui ne sont pas accompagnés par leurs parents, ont du mal à retrouver leurs salles. Yanha Rosine a accompagné son fils de 17 ans au centre d’examen. « Je me sens à l'aise. Mon enfant également. Et je lui ai dit ce matin de ne pas être stressé. Je sais que tout ira bien » est-elle convaincue.

Même état d’esprit chez Euloge Avocetien. Il a accompagné sa fille au centre. « Je lui ai dit que c'est toujours ce que vous avez appris à l'école qui sera demandée. Je lui ai dit de commencer par la partie la plus facile pour lui » a-t-il déclaré.

Dans le centre 1 Abomey-Calavi, les épreuves ont été lancées à 8h05 min par Omer Bossa, le chef centre. Il faut, déclare-t-il, que « les parents aident les apprenants ».  Parce que, justifie-t-il, « nous avons des apprenants très jeunes, 13 ans, 14 ans ». De ce fait, conclut-il, « il faut que les parents les accompagnent à chercher leurs centres de composition déjà la veille pour qu'ils ne viennent pas en retard le jour de composition et pour qu'ils ne soient pas stressés ».

« Avec la plateforme Educmaster les recherches peuvent se faire » a-t-il précisé. 964 candidats sont attendus d’après les précisions faites par le chef centre.

Ceg Godomey, 02 candidats renvoyés

Au centre Ceg Godomey 1, sur 978 candidats inscrits , 965 dont 520 étaient présents. Il y a 13 absents dont 6 filles. Ils sont répartis dans 33 salles. Sur les lieux, un candidat libre s’est fait expulser du centre pour défaut de pièces d'identité en cours de validité. La carte d’identité qu’il a présentée s’était non seulement expirée depuis des mois, mais elle était également très froissée. Au portail, un autre candidat libre confie qu'il est venu en retard. Ce qui a fait qu'il n'a pas pu accéder au centre.

Globalement, pas d’incident majeur à signaler selon le chef centre Romain Houndji. Dans ce centre, Eugène Gnancadja est le représentant du Ddes ( Directeur départemental des enseignements secondaires et de la formation professionnelle ). Il y a des candidats qui se sont plaints du fait qu’on a mal écrit leurs noms. Par rapport à ces cas, précise Eugène Gnancadja, « on a appelé les parents pour qu’ils nous apportent les actes de naissance des enfants. Ce qu’ils ont déjà fait ». Suite à cela, les erreurs au niveau des noms ont été corrigées sur la liste d’émargement des candidats d'après les explications du représentant du Ddes.

Les candidats ont reçu la visite d’une élue parlementaire pour les galvaniser. « Je suis d’abord là en tant que parents d’élève », a-t-elle indiqué. La députée Hélène Olossoumai est aussi venue « constater si les dispositions et dispositifs sont mis en place pour le bon déroulement de l’examen ». A l'en croire, « tout se déroule bien ». 

Première épreuve abordable

10h, les candidats ont terminé l’épreuve de la communication écrite. Aux dires des postulants, cette première épreuve du Bepc est abordable. « La composition s’est bien passée », a indiqué Zoumahou Pahibath. Les candidats avaient le choix entre le dialogue et le récit. « On avait deux sujets aux choix, j’ai choisi le sujet 2 qui consiste à faire le portrait d’un enfant qui souffre de sous-alimentation (malnutrition) », a-t-elle précisé. Tout comme son prédécesseur, Limey Peace Tchehoundjè a pu terminer l’épreuve avant la fin de l’heure. « J’espère avoir au moins 15 », a-t-elle lâché.

À noter que les épreuves écrites pour le compte de l’examen du Bepc 2024 prennent fin mercredi à 12h. 124 860 candidats sont inscrits pour obtenir leur brevet.