Des manifestants des violences électorales de 2021 au Bénin ont retrouvé leur liberté. Six 6 parmi les 42 personnes condamnées le vendredi 10 mai 2024 sont libres de leur mouvement. Ils ont fini de purger la sentence de 38 mois de prison ferme prononcée à leur encontre par le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Ces prévenus ont été arrêtés en avril 2021 dans leurs manifestations contre la prolongation du mandat du président de la République.
Parmi ces manifestants qui ont retrouvé leur liberté figure Thibaut Ogou, un ex-gendarme devenu activiste. Selon l’accusation, il aurait été identifié dans les manifestations qui ont suivi l’assassinat d’un policier dans sa cabine au poste de l’Etoile rouge.
Pour sa défense, le prévenu a martelé n'avoir participé à aucune manifestation violente. Par ailleurs, il a reconnu avoir participé à un rassemblement pour observer une minute de silence à la mémoire de son "frère d’arme" décédé. Thibaut Ogou s’était mis en colère après l’annonce de son verdict le vendredi 10 mai 2024.
En dehors des 6 personnes condamnées par la Cour, 25 autres ont été reconnues coupables des mêmes faits. Au terme de ce procès quatre prévenus ont écopé de 10 ans de prison ferme et 5 millions de Fcfa d’amende.
12 personnes arrêtées à Abomey-Calavi à été condamnées à 8 ans de prison ferme et 5 millions de Fcfa d'amende chacun. Un autre à 7 ans et 25 millions de Fcfa d’amende. La Cour spéciale a condamné 8 autres prévenus à 40 mois de prison ferme. Elle a relaxé onze personnes au bénéfice du doute.
Encore quelques jours de détention pour 13 autres prévenus
Arrêtées et jugées pour les manifestations violentes de la présidentielle de 2021, 13 autres personnes vont aussi retrouver leur liberté très bientôt. Ils étaient 24 personnes à avoir été jugées lors de l’audience correctionnelle spéciale du vendredi 31 mai 2024 à la Criet.
Dans sa décision, le juge a reconnu 13 coupables des faits « d’atteinte au liberté individuelle et à l’exercice du droit électoral » en violation à l’article 261 du code pénal. Il a prononcé une peine de 38 mois ferme et un million de Fcfa d’amende à leur encontre. Les 11 autres personnes de ce lot ont bénéficié de la relaxe au bénéfice du doute.
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