Le sénateur Joel Guerriau. Photo: Wikimedia commons
Voici une affaire qui ne va pas manquer d’ébranler la vie politique française. Un sénateur accusé d’avoir drogué pour supposément. Selon le récit de plusieurs medias français dont Ouest-France, au soir du mardi 14 novembre, Joël Guerriau, 66 ans et sénateur du parti Horizons, a invité à son domicile parisien Sandrine Josso, 48 ans et députée MoDem. Les deux personnalités politiques se connaissent depuis dix ans et entretiendraient des relations amicales.
Le sénateur propose alors à son invitée une coupe de champagne qu’elle accepte. Après en avoir bu, la députée a été prise de malaise. L’avocate de Sandrine Josso rapporte que la députée a compris que le sénateur « était en train de la droguer à son insu » après l’avoir aperçu « se saisir d’un petit sachet en plastique contenant quelque chose de blanc, dans un tiroir de sa cuisine ».
La députée Josso réussit à quitter le domicile de son hôte pour se rendre dans un hôpital parisien où elle subit des prélèvements. Les résultats révèlent la présence d’ecstasy dans son organisme. Elle porte plainte. Le domicile du sénateur est perquisitionné. Les enquêteurs y retrouvent de l’ecstasy.
Gardé à vue dans les locaux de la police judiciaire de Paris pendant 48 h, le sénateur Joël Guerriau, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, vendredi 17 novembre 2023. Son avocat précise qu’il a été « mis en examen des chefs d’administration à l’insu de Sandrine Josso d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle et détention et usage de substances classés comme stupéfiants ». Le parlementaire est dans la foulée suspendu par son parti politique.
Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’ecstasy « est un stimulant psychoactif » qui « peut accroître l'empathie et supprimer les inhibitions. Elle est souvent consommée lors de "soirées raves" car elle accroît la sociabilité et l'énergie physique ».
Le sénateur nie et parle d’ « erreur de manipulation »
Joël Guerriau nie avoir voulu drogué la députée en vue d’abuser d’elle sexuellement. « Il n'est pas un homme qui harcèle les femmes. Il n'est pas un prédateur sexuel (...) il n'avait aucune intention de commettre une action sexuelle sur son amie, sa collègue de travail », assure l’avocat du sénateur, Maître Remi-Pierre Drai, cité par BFMTV.
L'avocat ajoute, sur Ouest-France, que son client « se battra en outre pour démontrer qu’il n’a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date, une substance pour abuser d’elle. Il démontrera que c’est une erreur de manipulation qui a causé le dramatique désagrément subi par sa collègue députée. »
Selon des sources proches du dossier, rapportées par France 24, le sénateur Joël Guerriau a indiqué avoir cru s'être procuré auprès d'un membre du Sénat un euphorisant, et non de l'ecstasy, pour sa propre consommation.
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