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Annulation de la fiche de parrainage de Sodjinou : le parti "Les Démocrates" conteste la décision du tribunal et rejette sa légitimité

Annulation de la fiche de parrainage de Sodjinou : le parti "Les Démocrates" conteste la décision du tribunal et rejette sa légitimité

Au Bénin, le parti d’opposition "Les Démocrates" a fermement contesté, jeudi 16 octobre 2025, la décision du tribunal de première instance de Cotonou, qui a entrainé l'invalidation la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou.

Au Bénin, le parti d’opposition "Les Démocrates" a fermement contesté, jeudi 16 octobre 2025, la décision du tribunal de première instance de Cotonou, qui a entrainé l'invalidation la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou.

Le présidum lors de la déclaration de presse de ce jeudi 16 octobre 2025 à siège du parti Les Démocrates à Cotonou

Le présidum lors de la déclaration de presse de ce jeudi 16 octobre 2025 à siège du parti Les Démocrates à Cotonou

Le parti de l’opposition "Les Démocrates" réagit à la décision du Tribunal de première instance Cotonou concernant la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou. Dans une déclaration de presse tenue jeudi 16 octobre 2025 à Cotonou, le parti a clairement rejeté la compétence du juge ayant statué sur l’affaire. Il affirme qu’un juge ordinaire n’a pas, selon la Constitution béninoise, qualité pour se prononcer sur ce type de contentieux.

 

Michel Sodjinou, député de la 19e circonscription électorale, avait initialement signé et remis sa fiche de parrainage au président du parti, Boni Yayi, le 2 septembre 2025. Mais, à la surprise générale, il a demandé la restitution de sa fiche le lundi 13 octobre. Face au refus du parti d’accéder à sa demande, il a porté l’affaire devant le tribunal de Cotonou.

 

Saisi en urgence, le tribunal a ordonné au parti et à son président de restituer la fiche au député. A défaut, le juge a enjoint à la Commission électorale nationale autonome (CENA), d'invalider la fiche de parrainage et de lui délivrer une nouvelle. Conformément à cette décision, la CENA a procédé le mardi 14 octobre à l’annulation de la fiche initiale, annonçant qu’une nouvelle fiche serait délivrée à Michel Sodjinou.

 

Le parti "Les Démocrates" n'était pas représenté à l'audience du tribunal ayant abouti à la décision. Le tribunal a jugé l'ordonnance réputée contradictoire nonobstant cette absence au motif que l'assignation concernant l'ex-président Boni Yayi a été reçu par son garde du corps. Celle  du parti, souligne la décision, a été délaissée au domicile du chef du parti. L'agent de sécurité du siège le jour du dépôt de l'assignation a conditionné l'accès aux locaux par la présentation d'un badge.  

 

Un rejet en bloc

 

Dans une déclaration publique lue par le député Habibou Woroucoubou, le parti "Les Démocrates" a donné sa version des faits. Selon la déclaration, le lundi 13 octobre, alors que les travaux du Conseil national pour la désignation du duo présidentiel étaient en cours, un clerc de justice s’est présenté au domicile de Boni Yayi.

 

Selon la déclaration, le clerc de l'huissier de justice est « venu pour signifier l'acte est arrivé au domicile du Président Boni Yayi le lundi 13 octobre 2025, dans un premier temps aux environs de 14 heures avec un document dans lequel la date était du 13 novembre 2025 ». 

 

Il lui a été notifié une erreur de date sur le document. Il est alors reparti pour revenir autour de 16 heures 10 minutes et « a annoncé qu'une audience concernant sa notification s'ouvre au tribunal de première instance de Cotonou à 16 heures, en le disant, il a jeté le courrier par terre et s’est retourné », a indiqué le parti. 

 

Le parti juge cette démarche « véritablement suspecte » et s’interroge sur la rapidité avec laquelle le tribunal a rendu sa décision, estimant qu’il s’agit là d’une manœuvre soigneusement orchestrée.

 

Une décision jugée inconstitutionnelle

 

Le parti "Les Démocrates" dénonce ce qu’il considère comme une tentative de « confiscation du parrainage », orchestrée avec la complicité du tribunal. « Le juge saisi ne dispose pas de la compétence constitutionnelle pour connaître de cette affaire », martèle le parti, qui récuse donc la décision du tribunal et refuse d’en reconnaître l’autorité.

 

Dans sa déclaration, le parti affirme maintenir sa position concernant ses 28 parrainages, indispensables pour valider la candidature de son duo à la présidentielle de 2026.

 

 

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