Éric Houndété, premier vice-président du parti de l'opposition Les Démocrates
Eric Houndété s’adresse à Michel Sodjinou à travers une lettre. Il écrit à son collègue et camarade après que ce dernier a demandé à récupérer sa fiche de parrainage remise au président du parti, Boni Yayi, le 2 septembre dernier. Contestant la décision du parti de ne pas lui restituer sa fiche, Michel Sodjinou avait saisi le tribunal de Cotonou. La justice lui a donné raison, ordonnant à la CENA d’annuler la première fiche et de lui en délivrer une nouvelle, ce qui a été fait.
Éric Houndété exprime son désarroi face au silence de Michel Sodjinou. « Depuis au moins 15 jours, je n’ai pas eu l’occasion de te parler, Michel... Toutes mes tentatives pour te joindre sont restées vaines », écrit-il dans la lettre publiée en intégralité sur la page Facebook de Guy Mitokpè, Secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates. Eric évoque également ses efforts pour renouer le contact, allant jusqu’à se rendre à deux reprises au domicile du député, accompagné d’autres membres du parti.
Dans sa lettre, Houndété revient sur les réticences initiales de Michel Sodjinou au moment de remettre son parrainage, en septembre dernier. Ce dernier avait, rapporte-t-il, conditionné son soutien à un choix consensuel du candidat du parti. « Tu avais décidé de ne pas remettre ton parrainage, ou de ne le faire qu’après accord sur le candidat. C’est moi qui t’ai supplié de faire confiance aux instances du parti. Je te remercie de m’avoir écouté », dévoile-t-il.
Face au silence persistant de son collègue, Houndété dit comprendre ses craintes d’être à nouveau influencé. Mais il insiste sur l’importance du combat commun qu’ils mènent. Au-delà de la politique, la lettre met en lumière la profondeur de leur lien personnel. « Nous avons grandi ensemble… Même lorsque nos chemins politiques ont divergé, cela n’a jamais altéré notre amitié. » Il souligne toutefois que leur responsabilité envers le pays doit aujourd’hui l’emporter sur toute considération personnelle. « Le parti que nous avons fondé ensemble porte l’espoir d’une démocratie retrouvée, de libertés reconquises, et d’un peuple réconcilié », soutient-il.
Il lance un appel solennel au sens du devoir. « Je viens humblement me mettre à tes genoux pour te supplier de remettre ton parrainage au parti. Le Bénin tout entier nous regarde. Nous devons être à la hauteur des attentes du peuple. » Enfin, Éric Houndété termine sur une note fraternelle : « Appelle-moi, mon frère. Parlons-nous. »
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