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Libertés publiques au Bénin : l'ex-président Soglo peint une situation "irrespirable"et se fait conseiller de Patrice Talon

Libertés publiques au Bénin : l'ex-président Soglo peint une situation "irrespirable"et se fait conseiller de Patrice Talon

L'ancien président béninois, Nicéphore Soglo, est revenu sur la situation des libertés publiques sous le régime de Patrice Talon abordée dans ses mémoires, et plaide pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.

L'ancien président béninois, Nicéphore Soglo, est revenu sur la situation des libertés publiques sous le régime de Patrice Talon abordée dans ses mémoires, et plaide pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.

Nicéphore Soglo peint un sombre tableau des libertés publiques au Bénin. Dans ses mémoires publiés récemment, l'ex-dirigeant béninois parle d'une "situation devenue irrespirable".  

 

Grand invité Afrique de RFI, lundi 10 mars 2025, le premier président de l'ère du renouveau démocratique au Bénin soutient ses écrits et évoque l'emprisonnement et l'exil de plusieurs opposants au régime de Patrice Talon.

 

Nicéphore Soglo illustre ses propos par les cas Joël Aïvo et Reckya Madougou condamnés à 10 et 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). L'ancien président du Bénin évoque également la situation de son fils Léhady, en exil. 

 

« Moi, je n'ai jamais mis quelqu'un en prison. Je n'ai jamais mis des gens en exil. Non, ça n'a pas de sens », a déclaré l'ex-président Soglo. L'ancien président qui s'est fait avocats des opposants en prison ou en exil auprès du chef de l'Etat, Patrice Talon, affirme avoir plaidé à nouveau, lors d'une audience, pour leur libération ou leur retour. 

 

« Cette année, on doit libérer tous les prisonniers politiques sans exception», aurait plaidé Nicéphore Soglo. L'ancien chef de l'Etat se fait également conseiller du président de République. « J'essaie de donner de bons conseils en disant le pouvoir n'est jamais facile.  quand tu as un pouvoir, il faut savoir comment l'utiliser ».

 

Mais ces plaidories et conseils n'ont pas encore eu d'écho favorable auprès du président béninois. « Pour le moment, il me répond pas correctement », a confié l'ex-dirigeant béninois qui ne perd pas pourtant espoir de voir Reckya Madougou, Joël Aïvo et Cie recouvrer leur liberté et son fils Léhady Soglo ainsi que les autres opposants en "exil" revenir avant la tenue de l'élection présidentielle de 2026.  

 

Les autorités béninoises, faut-il le souligner, assurent qu'il n'y a pas de détenus politiques dans les prisons du pays ou d'exilés politiques. Les opposants condamnées, soutiennent-elles, l'ont été pour des infractions connues par les juridictions compétentes. Ceux ayant quitté le pays, jugent les autorités béninoises, ont fui la justice. 

 

2 commentaires

2 commentaires

Gilles GOHY
il y a 5 jours
C'est le côté "INJONCTION" (ORDRES DONNÉS) au Chef de l'État qui rend toujours irrecevables ses rêveries ! Qu' IL laisse les gens respirer !!!
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Gilles GOHY
il y a 5 jours
C'est le côté "INJONCTION" (ORDRES DONNÉS) au Chef de l'État qui rend toujours irrecevables ses rêveries ! Qu' IL laisse les gens respirer !!!
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