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Éligibilité de Patrice Talon à la présidentielle 2026 : 05 juristes attaquent le recours de Lagnidé devant la Cour constitutionnelle

Éligibilité de Patrice Talon à la présidentielle 2026 : 05 juristes attaquent le recours de Lagnidé devant la Cour constitutionnelle

À la Cour constitutionnelle, cinq juristes ont formulé, le 3 février 2025, un recours en inconstitutionnalité contre la requête pour avis introduite par Christian Lagnidé. Lundi 27 janvier 2025, l’ex-ministre avait saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir des clarifications sur l’éligibilité ou non de Patrice Talon à la présidentielle de 2026.

À la Cour constitutionnelle, cinq juristes ont formulé, le 3 février 2025, un recours en inconstitutionnalité contre la requête pour avis introduite par Christian Lagnidé. Lundi 27 janvier 2025, l’ex-ministre avait saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir des clarifications sur l’éligibilité ou non de Patrice Talon à la présidentielle de 2026.

Siège de la Cour constitutionnelle du Bénin

Siège de la Cour constitutionnelle du Bénin

La Cour constitutionnelle saisie contre le recours de Christian Lagnidé. Dans un recours enregistré à la cour constitutionnelle lundi 3 février 2025, cinq juristes demandent à la haute juridiction de l’État de juger irrecevable la requête pour avis de l’ex-ministre, car « violant les articles 3, 119 et 122 de la constitution ».

 

Dans sa requête enregistrée au secrétariat de la Cour constitutionnelle sous le numéro 0164, Enock Christian Lagnidé a interpellé les sept sages sur deux interrogations dont il estime que les réponses sont « d'une importance capitale pour la stabilité et l'avenir de notre République ». La première : « Le Bénin est-il entré dans une nouvelle République depuis la révision constitutionnelle de 2019 ? ». « Patrice Talon peut-il être candidat à l’élection présidentielle de 2026 dans le cadre de cette nouvelle configuration institutionnelle ? », a-t-il ajouté en second lieu.

 

 

Pour les juristes Landry Angelo Adelakoun, Romaric Zinsou, Miguel Houéto, Fréjus Attindoglo et Conaide Akouedenoudje, la requête de l'ex-ministre et la célérité avec la quelle la Haute juridiction a programmé le dossier au 30 janvier 2025 avant de le renvoyer au 6 février 2025, «sont perçues par une opinion importante nationale et internationale comme une tentative de coup de force constitutionnel en gestation».

 

Selon eux, la requête pour avis de Enock Christian Lagnidé n’est rien d’autre qu’un « réceptacle de violations de dispositions constitutionnelles et du règlement intérieur de la Cour constitutionnelle. »

 

 

Les juristes rappellent que l’article 3 de la Constitution du 11 décembre 1990, modifiée par la loi N° 2019 - 40 du 07 novembre 2019, stipule que « toute loi, tout texte réglementaire et tout acte administratif contraires à ces dispositions sont nuls et non avenus ».

 

Landry Adélakoun et ses collègues juristes soulignent que cette disposition confère à tout citoyen le droit de se pourvoir devant la Cour constitutionnelle contre les lois et actes présumés inconstitutionnels. Ils précisent en revanche que cette possibilité ne s'étend pas à une demande d'avis ou d'interprétation de la Constitution par des citoyens ordinaires.

 

 

Pour étayer leur position, les requérants citent les articles 52 et 53 du Règlement intérieur de la Cour constitutionnelle, qui stipulent que « la Haute juridiction donne ses avis dans tous les cas où son intervention est prévue par la Constitution et/ou par les dispositions législatives et réglementaires ».

 

Les requérants insistent sur le fait que seul le Président de la République est habilité à saisir la Cour pour ce type de demande, conformément aux articles 119 et 122 de la Constitution.

 

 

« La lecture croisée de toutes les dispositions évoquées permet de conclure sans aucune invention que l’autorité habilitée à saisir la Haute juridiction pour l’exercice initié par le requérant Lagnidé c’est bien le président de la République », affirment les juristes. Il convient de constater, ajoutent-ils, que le défaut de qualité est une condition « limpide, constante et indiscutable » pour le rejet des requêtes, avortant ainsi l'examen du recours par la Haute juridiction.

 

 

Les cinq requérants martèlent que la demande d'avis de l’ex-ministre Lagnidé est en violation des articles fondamentaux de la Constitution.

 

Sur la forme, les cinq jeunes juristes béninois demandent à la Cour de se déclarer compétente et de juger la requête de l’ancien ministre recevable.

 

En tenant compte du fond du recours formé par Christian Lagnidé, les 5 juristes demandent alors aux sept sages de l’institution judiciaire de constater que l’ex-ministre a violé la Constitution en ses articles 3, 35 et 122.

 

Ils les prient aussi de déclarer irrecevable la requête attaquée et ce, pour non-respect des articles 3, 119 et 122 de la Constitution.

 

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