politique

Affaire Fayçal Ouorou : à la tribune du parlement, les députés LD font le procès du patron de la police

Affaire Fayçal Ouorou : à la tribune du parlement, les députés LD font le procès du patron de la police

Au Bénin, les députés membres du groupe parlementaire Les Démocrates se sont exprimé sur l’affaire Fayçal Ouorou du nom de ce jeune homme décédé suite à interpellation policière qui mal tourné à Parakou. A l’occasion, ils ont fait le procès du ministre de l’intérieur et du patron de la police.

Au Bénin, les députés membres du groupe parlementaire Les Démocrates se sont exprimé sur l’affaire Fayçal Ouorou du nom de ce jeune homme décédé suite à interpellation policière qui mal tourné à Parakou. A l’occasion, ils ont fait le procès du ministre de l’intérieur et du patron de la police.

Les députés membres du groupe parlementaire Les Démocrates rompent le silence sur l’affaire Fayçal Ouorou.

 

A la faveur d’une déclaration lue à la tribune du parlement mercredi 11 décembre 2024 par son président Nourénou Atchadé, le groupe de députés de l’opposition a condamné la police et son chef. 


Agé de 20 ans, Fayçal Ouorou est passé de vie à trépas à la suite d’une interpellation par des agents de la police républicaine qui a mal tourné. Les policiers, selon les faits rapportés par le directeur général de la police, se sont mis à plusieurs pour interpeller le jeune homme. Ils auraient roué de coup leur victime qui a succombé. Le cas Fayçal Ouorou n’est pas le premier dont des policiers se sont rendus responsables. 

 

Pour les députés LD, c’est une mort de trop. « Il faut dire maintenant stop. Trop, c'est trop ! », a déclaré Nourénou Atchadé. Les députés estiment que la police autrefois amie du peuple est devenue son « bourreau ». Les parlementaires élus sur la liste du seul parti d’opposition représenté à l’Assemblée nationale ont scruté les propos du patron de la police sur l’affaire. 

 

Lors d’une rencontre avec les responsables d’unités de la police du département du Borgou, le directeur général de la police républicaine a relevé une non-maîtrise par les agents incriminés des techniques de maitrise sans arme de l’adversaire. Il a annoncé une formation prochaine sur ces techniques. « Quelle formation le Directeur de la police avait-il donné aux milliers de policiers chargés de notre sécurité ? », s’interroge le groupe parlementaire LD. 

 

Les élus de l’opposition pensent que, « sous d’autres cieux,  cette déclaration suffirait à faire démissionner le DGPR pour incompétence, car on ne joue pas avec la vie de ses citoyens ».

 

La réforme dans le box banc des accusés

 

La police républicaine au Bénin est née de la fusion de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale. Dans sa déclaration à la tribune, le groupe des députés LD pense que la recrudescence de ces bavures policières n'est pas fortuite. « Elle pourrait bien être quelque peu la conséquence indirecte d'une réforme improvisée et mal opérationnalisée », estime le groupe parlementaire LD. 

 

Faisant le diagnostic des cas de bavures policières, le ministre de l’Interieur aurait conclu à une mauvaise organisation doublée d'un mauvais encadrement opérationnel des éléments sur le terrain et une désignation hasardeuse des agents sans tenir compte de leurs compétences et de la spécificité des missions. « On pourrait se demander à qui la faute, Monsieur le Ministre », a commenté le groupe parlementaire LD par la voix de son président.  

 

Les élus membres du parti LD a salué la réaction « bien que tardive » du gouvernement dans ce dossier. « Car, justifient-ils, si les bavures passées avaient connu cette réaction, d'autres ne s'en seraient pas suivies ». 

 

Afin que cet assassinat du jeune Fayçal sonne le glas des dérapages policiers, les députés LD estiment qu’il urge que le gouvernement tire toutes les conséquences des défaillances de cette réforme pour remettre la police véritablement dans sa mission régalienne de gardienne de paix.

 

 

0 commentaire

0 commentaire