L'affaire de supposée tentative de coup d'Etat contre le chef de l'Etat, Patrice Talon s'est invitée au palais des Gouverneurs. A l'ouverture de la deuxième session ordinaire de l'Assemblée nationale au titre de l'année 2024, le président Louis Vlavonou a évoqué ce dossier dans son discours.
« Qui d’entre nous n’a pas eu quelques frayeurs en apprenant par la voix du procureur spécial près la CRIET qu’il y avait un complot en préparation contre la sûreté de l’Etat, donc un projet de remise en cause de l’ordre démocratique laborieusement instauré et entretenu dans notre pays depuis plus de trois décennies », a énoncé le président du parlement béninois.
Dans une déclaration, mercredi 25 septembre 2024, le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Métonou a indiquait qu’une tentative contre la sûreté avec été déjouée. Il a révélé que l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky et l’homme d’affaires et ami du président, Patrice Talon, Olivier Boko, supposés impliqués dans l'affaire, ont été mis aux arrêts.
Le dossier étant devant la justice, le président Louis Vlavonou lance un appel aux députés. « Je voudrais nous inviter à la retenue en attendant que les instances compétentes achèvent leur investigation et situent éventuellement les responsabilités dans ce dossier complexe sans aucune intrusion ni entrave de quelque nature que ce soit de la part de la représentation nationale », a souhaité Louis Vlavanou. Il a souligné que le dossier relève « de la compétence exclusive du judiciaire ».
Dans le respect de la séparation des pouvoirs, « nous serons bien inspirés d’éviter toute ingérence en tant qu’institution, chacun pouvant avoir son opinion propre ». Il a rappelé que les personnes citées dans ce dossier n’ont pas encore été reconnues coupables.
Il évoque l’article 17 de la constitution qui dispose en son article 17 que « toute personne accusée d’un acte délictueux est présumé innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées ». Une manière pour le président Louis Vlavonou de dire aux députés de ne pas condamner des gens et de laisser la justice faire son travail jusqu’au bout.
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