Reckya Madougou, femme politique béninoise condamnée à 20 ans de prison pour « terrorisme » depuis 2021
Reckya Madougou demande à cor et à cri son coffre-fort. L’opposante béninoise condamnée à 20 ans de prison pour « terrorisme » en 2021, a saisi l’Organisation pour la défense des droits de l’homme (ODHP) pour avoir gain de cause. C’est du moins ce que rapporte maître AboubaKar Baparapé, président de l’organisation, lors d’un point de presse diffusé mardi 30 juillet 2024 par Reporter Bénin Monde.
Pour maître Aboubacar Baparapé, la justice n’a pas fait mention de la saisie du coffre dans le verdict du procès condamnant l’ex-ministre. Il estime qu'à partir du moment où l'ancienne ministre de la justice sous le régime de Yayi Boni a été condamnée , « elle est en droit de réclamer ce coffre ». Car, argumente-t-il, le contenu de l’écrin n'a pas fait l'objet de confiscation au profit de l’État. Il déclare donc que Reckya Madougou demeure propriétaire de ses biens. « Il en résulte que conformément à la loi, elle peut en demander la restitution », a analysé maître AboubaKar Baparapé.
Le coffre-fort de l'opposante Reckya Madougou ayant fait l’objet de la saisie lors des perquisitions à son domicile, a été mis sous scellé par la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), selon le président de l’ODHP. « Je crois que l’ouverture de ce coffre a été faite de façon contradictoire en présence de ses avocats » a laissé entendre l’avocat. Il apprend que le contenu du coffre-fort aurait été répertorié et l’écrin refermé.
Selon Me Baparapé, Reckya Madougou et sa famille sont en droit de profiter du contenu du coffre qui recèlerait « non seulement les deniers de (la candidate recalée à la présidentielle de 2021, Ndlr), mais aussi ceux de ses parents et pourquoi pas de ses enfants ».
Pour la récupération du coffre de Reckya Madougou, le président de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme (ODHP) dit avoir mené des démarches qui ont été infructueuses. Il aurait saisi, en vain, le procureur spécial pour ordonner les restitutions suivant les procédures prévues par la loi.
C’est ainsi qu’il a jugé bon de porter l’affaire à l'attention de « l’opinion publique nationale et internationale et notamment le premier magistrat, son excellence, le président de la République monsieur Patrice Talon ». Il espère que le président donnera « des instructions à ses services compétents » pour que la procédure de restitution de son coffre soit amorcée. Cela devrait soulager la famille de Reckya Madougou aux dires du président de l’ODHP.
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