
Le Général Tchiani, président de la transition et des collaborateurs
Casse-tête pour le Général Abdourahamane Tiani et son gouvernement après la réconciliation en vue avec le Bénin. Les 23 et 24 juillet 2024, une délégation nigérienne a séjourné sur le territoire national en vue de la normalisation des relations entre les deux pays. Le Niger et le Bénin connaissent une crise depuis le coup d'État du 26 juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum.
Selon le magazine Africa intelligence, la délégation conduite par le ministre d’État, ministre de l’intérieur, le Général de brigade Mohamed Toumba a réussi à obtenir du président béninois Patrice Talon, la libération de tout le matériel militaire bloqué au port de Cotonou depuis juillet 2023. La délégation a reçu l’accord du chef d'État béninois pour dépêcher une mission d’observation au Nord du Bénin pour vérifier l’existence de bases militaires françaises, une des raisons pour lesquelles Niamey a gardé fermées ses frontières avec Cotonou malgré la levée des sanctions de la CEDEAO.
D’après les conclusions des discussions rapportées par le magazine Africa intelligence, aucun accord n’a été trouvé pour la reprise de l’exportation du pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè-Kpodji. Le Niger avait décidé d’arrêter l’exportation de son pétrole via l’oléoduc qui traverse le Bénin à la suite de l’interpellation sur la plateforme pétrolière de Sèmè-Kpodji, de cinq Nigériens. Les autorités béninoises reprochaient aux Nigériens d’être entrés frauduleusement sur la plateforme. Trois des cinq personnes interpelées avaient été condamnées à des peines avec sursis. Avec ce statu quo, aucune goûte du pétrole de la filiale locale du géant pétrolier China National Petroleum Corp ne coulera. En tout cas, pas dans l’immédiat.
L’un des soucis auxquels font face les dirigeants nigériens est lié à la multiplication des actes de vandalisme sur les installations pétrolières par plusieurs groupes terroristes à l’Est du Niger. Le magazine apprend que le 21 juillet 2024, CNPC Dagang Niger engineering, l’une des filiales de China petroleum corp avait prévenu ses salariés que certains d’entre eux seraient mis en congés pour baisse significative d’activité causée par la situation. Le 22 juillet 2024, cet envoi en congés forcés est devenu effectif pour les salariés du CNPC dans la région d’Agadez, dans le Nord est du Niger.
L’autre souci des dirigeants nigériens concerne le refus de paiement par le CNPC d’une taxe sur la valeur ajoutée de 10 %. La société filiale qui a décroché le marché d’exploitation contre un chèque de 400 millions de dollars au profit du gouvernement nigérien y était exonéré, à en croire le magazine.
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