Comme on pouvait s’y attendre la question des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a été au cœur des discussions à Abuja. Lors de la 65è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, le sujet a bien été abordé. Et, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur « déception face au manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger ».
Selon le communiqué final de cette session, le président de la commission a été instruit de faciliter « une approche plus vigoureuse conformément aux décisions du sommet extraordinaire du 24 février 2024 ». La Cédéao a décidé de prendre des dispositions pour se prémunir de toutes les implications de la situation avec les pays de l’AES. Pour cela, la Conférence demande à la Commission « d'élaborer un plan d'urgence prospectif à son intention pour faire face à toutes les éventualités dans les relations avec les pays de l'AES, en tenant compte des exigences de l'article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993 ».
Cet article 91 dispose en son alinéa 1er dispose que « Tout Etat membre désireux de se retirer de la Communauté notifie par écrit, dans un délai, d'un an, sa décision au Secrétaire Exécutif qui en informe les Etats Membres. A l'expiration de ce délai, si sa notification n'est pas retirée, cet Etat cesse d'être membre de la Communauté ».
L’alinéa 2 de cet article dispose que, « Au cours de la période d'un an visée au paragraphe précédent, cet Etat membre continue de se conformer aux dispositions du présent Traité et reste tenu de s'acquitter des obligations qui lui incombent en vertu du présent Traité ».
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