L’ancien ministre de la Justice, Sévérin Quenum a pris part au colloque sur le code électoral. A l'initiative du clergé catholique, l'activité s’est tenue, jeudi 25 avril 2024 au palais des Congrès de Cotonou sur le thème : “ Le code électoral, le vivre -ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation : Contribution de l’Église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026”.
Les débats se sont accentués sur la loi modifiant et complétant le code électoral. Adopté début mars 2024 par le Parlement, la nouvelle loi électorale a été promulguée mi-mars par le président de la République après le traitement de plusieurs recours en inconstitutionnalité par la Cour constitutionelle. Le texte désormais en vigueur et qui va connaitre des éléctions générales de 2026, corsent les conditions de candidature à la présidentielle et celles de partages de sièges au Parlement pour les législtives. Le code est très critiqué par les partis de l'opposition et des acteurs de la société civile qui le trouvent "exclusif" et "crisogène".
“Nous ne pouvons rester sans rien faire, ni laisser le peuple béninois aller à son mécontentement, ni les partis politiques à leur division. Le devoir est alors grand et nous y sommes tous et toutes conviés. Avant, pendant et au-delà des élections, le vivre-ensemble doit être possible”, a déclaré Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, cité par nos confrères du site d'information La Météo.
En marge des débats, Sévérin Quenum, ex-ministre de la Justice de Patrice Talon, sorti du gouvernement en avril 2023, a indiqué, au micro de Bip radio, que ce colloque “participe d’un moment de réveil des citoyens”. Il s’est réjoui de la teneur des communications et des débats. “Vous avez écouté les communications. Vous avez entendu les débats et ainsi que les recommandations. C’est un réveil citoyen”, a précisé celui qui a très rarement pris la parole dans les média depuis sa sortie du gouvernement.
Pour ou contre les dispositions introduites dans le code électoral le 5 mars dernier ? Séverin Quenum voile à peine sa réponse. Il indique qu’“ il y a des voies plus appropriées pour se prononcer sur la remise en cause ou la réfaction du code”. Toutefois, il précise que “ c’est un processus qui est en cours, qui vient d’être enclenché officiellement. Gageons que cela porte des fruits ”. Il conclut : “Les lois sont dynamiques, comme les sociétés elles-mêmes. Nous sommes encore à des ans de l'élection présidentielle. Tout est possible”.
Il faut donc lire entre les lignes pour comprendre.
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