Un rendez-vous incontournable. Comme chaque année, les pays membres de l’Organisation des nations unies (ONU) se retrouvent à partir de ce mardi 19 jusqu’au 23 et le 26 septembre 2023 à New York pour aborder les grands sujets qui agitent le monde.
Avec 55 pays, l’Afrique représente 25 % des membres de l’organisation et les voix de certains de ses représentants vont mobiliser les attentions lors des prises de paroles.
L'intervention militaire au Niger toujours d'actu?
Le premier discours africain qui est attendu est celui de Bola Tinubu, le président du Nigeria. Président en exercice de la CEDEAO, le président Tinubu est attendu notamment sur le cas du Niger.
Depuis le coup d’Etat survenu le 26 juillet 2023 dans ce pays du Sahel, la CEDEAO a fait l’option d’intervenir militairement à Niamey pour rétablir l’ordre constitutionnel. Les chefs d’Etats-majors des armées des pays membres de l’organisation sous régional ont étudié les options militaires possibles et ont une feuille de route. Mais, depuis, la situation au Niger n’a pas évolué.
Le discours du président nigérian à la tribune de l’ONU, ce mardi soir, va peut-être permettre d'en savoir plus sur la détermination de la CEDEAO à mener ou non une intervention militaire contre les putschistes du Niger.
Clarification du calendrier de la MONUSCO
Le deuxième discours de présdient africain qui est attendu est celui du Congolais Félix Tshisekedi. Mercredi 20 septembre 2023, le président de la RD Congo va prendre la parole à l'ONU.
Le président Tshisekedi est notamment attendu sur son calendrier de retrait des casques bleus de la MONUSCO. Les casques bleus sont présents dans la région depuis 1999, mais la recrudescence des rebelles du M23 dans l’Est de la RDC depuis la fin 2021 a déclenché des déplacements en masse, des massacres et une hostilité envers la mission.
Depuis, la mission de l'ONU est impopulaire auprès de certains civils et responsables congolais, qui l’accusent de ne pas avoir pacifié les provinces orientales de la RDC rongées par la violence. Le 19 juin 2023, la MONUSCO et la RDC ont annoncé conjointement le retrait de la mission lorsque son mandat va expirer en décembre 2023. Mais, elles n’ont pas spécifié de date pour la fin de la mission.
Doumbouya va-t-il maintenir sa promesse ?
Seul des quatre putschistes africains présent à New York, le colonel guinéen Mamadi Doumbouya sera très attendu lors de sa prise de parole jeudi 21 septembre 2023.
Arrivé au pouvoir après avoir renversé le président Alpha Condé en 2021, le colonel Mamadi Doumbouya a retenu avec la CEDEAO d'organiser la présidentielle fin 2024 pour un retour à l'ordre constitutionnel.
Va-t-il saisir l’occasion de cette prise de parole à l'ONU pour rassurer les partenaires sur la conduite de la transition alors que les contestations socio-politiques enflent dans son pays ? Là est la question sur laquelle le président de la transition guinéenne est attendu.
Dans la même journée du jeudi 21, le chef de l’État soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan sera aussi à la tribune de l'ONU pour tenter de mérite davantage la reconnaissance et le soutien de ses pairs et d'isoler un peu plus son rival, le général Hemetti.
Cette 78è session de l’Assemblée générale de l’ONU va permettre aux participants d’aborder la question des Objectifs de développement durable (ODD). C’est d’ailleurs pourquoi le débat général va porter sur le thème : « Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale : accélérer l'action pour réaliser le programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, la prospérité, le progrès et la durabilité pour tous ».

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