Patrice Talon et Adrien Houngbédji (d à g)
Patrice Talon n’est pas allé de main molle. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il a répondu de façon laconique à Adrien Houngbédji qui a récemment critiqué la gouvernance politique de Talon. L’ancien président de l’Assemblée nationale avait estimé que l’État de droit au Bénin est menacé par la répression politique qui voit des compatriotes incarcérés pour des délits d’opinion ou contraints à l’exil. « (…) Ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’ils reviennent. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale (…) J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur table », avait-il plaidé.
« Ces propos sont un leurre », a déclaré Patrice Talon en réponse. Il a ensuite choisi de ne pas s’attarder sur le sujet. « Je ne souhaite pas en dire plus », a-t-il conclu.
Pour le Chef de l'Etat, il n'existe pas de prisonnier politique au Bénin. "Absolument pas. Ce sont des acteurs politiques condamnés et détenus, ce qui est différent", a rectifié Patrice Talon. Aussi a-t-il ajouté "Nulle part dans le monde, faire de la politique ne fournit une quelconque imunité pour couvrir des actes délictueux".
Catégorique, Patrice Talon ne compte gracier aucun des acteurs politiques pour lesquels Adrien Hougbédji demande la libération. Selon lui, gracier ces détenus « reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste ».
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